Un désherbage mécanique efficace grâce à la bineuse
La cuma DEI compte 30 adhérents, pour 62 hectares binés. La bineuse caméra qui permet un désherbage mécanique efficace est un modèle Steketee IC Light. Elle est équipée d’une caméra 3D de 6m et 12 rangs (50 cm), de doigts Kress et de lames Lelievre. Son prix est de 56 500€ (modèle de 2020). La cuma dispose d’un chauffeur salarié travaillant 118 h/an pour la bineuse (y compris les déplacements et l’entretien).
La cuma dispose d’un tracteur :
- 1 modèle New Holland T7.225 (2018) avec roues étroites simples à l’avant et doubles à l’arrière. Équipé d’un guidage RTK (mise à disposition par une cuma cantonale : 90 heures).
- sa consommation en GNR est de 20€/ha
L’activité de désherbage mécanique est assurée par une bineuse à caméra pour un résultat efficace.
Tout ce qu’il faut savoir sur la réglementation encadrant le GNR !
Lutter contre les adventices
Les sols sont pour la plupart limono sableux avec une légère tendance à la battance. Certaines parcelles présentent des cailloux, ce qui peut complexifier le travail avec les doigts Kress. La betterave est une plante qui met beaucoup de temps à couvrir le sol. Il faut donc intervenir assez tôt après le semis pour ne pas que les adventices soient trop enracinées. Certaines parcelles sont en dévers mais l’autoguidage permet de compenser l’effet de ripage.
Ecartement et types de cultures conseillées en 2022
Pour la culture de la betterave fourragère, un écartement de 50 cm est recommandé pour un désherbage mécanique efficace.
Débit de chantier et éloignement des parcelles
Les parcelles sont situées sur un grand territoire, qui dépasse les 100 km de distance avec des routes parfois sinueuses. Le débit de chantier, quant à lui, est de 1,7 ha/h.
Taille et typologie des parcelles
Les parcelles de taille moyenne, souvent moins de 2 hectares, présentent en général assez peu de relief, avec une dominante de sols légers et quelques pierres.
Une organisation sans temps mort
Le responsable du service reçoit les appels des adhérents qui souhaitent biner. Il organise une tournée en fonction de leur localisation, de façon à limiter les temps morts puis il transmet le planning au salarié. Ce dernier bénéficie d’une bonne autonomie d’organisation de son travail. Il réalise le binage et ajuste son emploi du temps au fur et à mesure du déroulement des chantiers. Certains adhérents, notamment en bio, réalisent deux passages. Pour les agriculteurs conventionnels, le binage intervient plus tardivement et permet d’éviter un désherbage chimique.
Des temps de déplacement importants
Cette opération a aussi un effet positif au niveau de la propreté de la parcelle, ce qui facilite le travail lors de la récolte et réduit les charges d’entretien de l’arracheuse. Les adhérents qui ont choisi de planter vont commencer à biner en général 3 semaines après la plantation. Pour les interventions en Lozère et dans le Cantal, il y a un seul interlocuteur par département qui organise la tournée afin d’optimiser au mieux les déplacements.
La facturation du service entre le premier et le second passage est différenciée de façon à favoriser l’utilisation de la bineuse. Au second passage, seules les charges variables (tracteur, chauffeur, carburant) sont facturées.
Un salarié qui connaît bien l’équipement pour un désherbage mécanique réussi
La qualité du service est au rendez-vous avec un tracteur et un outil spécialisé. Le service complet permet la performance des chantiers. L’hétérogénéité parcellaire demande un ajustement des réglages régulier au sein d’une même parcelle. En revanche, les adhérents sont très dispersés sur le territoire ce qui engendre des coûts de déplacement importants. Autre point faible : la machine spécialisée inter-rang de 50 cm n’est pas polyvalente.
Un matériel pas encore renouvelé
Le matériel n’a pas encore été renouvelé. La betterave est une culture exigeante. Le service doit être performant et le matériel opérationnel. Le salarié connaît bien sa machine et assure l’essentiel de l’entretien quotidien, hormis la mise à jour du logiciel de la caméra, pour la reconnaissance des plantes et du guidage, réalisée par le concessionnaire.
A prévoir : le changement des socs chaque année. Les paliers des rotors sont à graisser régulièrement, et dans une moindre mesure, les bielles de commande de l’interface. Par contre la position des doigts Kress trop déportée à l’arrière, génère des contraintes au niveau des fixations qui peuvent rompre lors des déplacements sur route.
Pour un désherbage mécanique efficace : être réactif et précis
La compétence et l’expérience du chauffeur sont non négligeables : il connaît parfaitement la machine et maîtrise sa conduite. La cuma tente de répondre au mieux aux besoins des adhérents en étant réactive et précise dans les interventions. Bien entendu, elle anticipe les demandes pour faire preuve de réactivité lorsque les conditions météo sont propices au binage.
8 exemples qui démontrent que le désherbage mécanique en cuma, c’est possible !
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