La cuma de Pel et Der (Aube) s’appuie sur une banque de travail. « Nous avons mis en route ce système au départ pour la récolte du chanvre, expliquent François-Xavier Taupin, le président, et son collègue Maxime Dubuisson. C’est un chantier très délicat, qui doit être suivi d’un bout à l’autre ». Comme le principe fonctionnait bien, ils l’ont appliqué à la moisson. Sur les cinq utilisateurs, trois sont éleveurs et un est pluri-actif. Ils s’organisent donc pour que la moissonneuse démarre quand la parcelle est mûre et non quand l’adhérent est disponible. « Nous avançons en fonction de la maturité, et de proche en proche pour éviter les déplacements inutiles. Mais si le temps est défavorable, nous veillons à tourner un peu chez chacun des adhérents. Nous donnons également la priorité au blé sur l’orge ».
L’expérience du chanvre
La cuma possède une moissonneuse, que presque tous conduisent, ainsi que 20% de celle d’un voisin entrepreneur, « ce qui apporte une souplesse appréciable ». Cette deuxième machine est par ailleurs équipée spécialement pour le tournesol. Le chantier type compte deux remorques, qui ne rentrent pas dans les parcelles pour préserver le sol. « Celui qui n’a pas d’élevage assure la préparation le matin afin qu’on puisse commercer à moissonner dès 10 h ». Et pour travailler en dehors des créneaux d’ouverture des silos, ils ont différents moyens à leur disposition. D’une part récolter chez un adhérent qui stocke à la ferme, et d’autre part déposer temporairement du grain soit dans les bennes des adhérents (900 quintaux disponible), soit encore au sol dans un bâtiment vide de l’un d’entre eux.
Stock tampon
La cuma des Vignerons a également adopté le principe de la banque de travail en 2013 lorsqu’elle a lancé son activité moisson. « Pour assurer la performance du chantier, précise Guy Gentil, le président, nous nous limitons à trois chauffeur différents sur la moissonneuse. Ils ont suivi une formation chez le concessionnaire ». Le groupe de six adhérents assure le transport, avec un parc de bennes permettant là aussi de faire un peu de stock tampon, 700 quintaux, quand la coop est fermée. Ils ne vident en roulant que lorsque l’état du sol le permet. La moissonneuse est très chargée en surface « mais nous avons pu nous le permettre grâce à une grande diversité des cultures et des types de sols ». L’ordre de passage n’est pas figé mais raisonné selon la maturité et la proximité entre parcelles. Une « Minibatt’ » permet aux responsables de faire rapidement de prélèvements pour surveiller l’avancement des parcelles sans avoir à déplacer la machine.
Equipement et coût à la cuma de Pel et Der (Aube) New Holland CX 8070 Elevation + 20% d’une Claas Lexion 460 ; 430 ha (surtout céréales et colza, un peu de soja et de tournesol) ; coût de la machine : environ 80 €/ha carburant compris (a baissé en 2015). |
Equipement et coût à la cuma des Vignerons (Loir-et-Cher) John Deere 550 T ; 550 ha (diverses céréales à paille, colza, pois, féverole, millet, sorgho, maïs) ; coût de la machine : 42 €/ha hors carburant (fourni par l’adhérent). |
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