Dès la création de la cuma, la question de la main d’œuvre s’est posée. L’échange de travaux se faisait naturellement, mais très vite Bernard Deparis a conscience qu’il faut absolument que chaque agriculteur note ses heures de travaux échangées, afin que personne ne se retrouve « chocolat » à la fin de l’année.
Faciliter les échanges
Au début seul Bernard relevait les heures : avec des échanges entre 2 personnes, c’était assez simple, et en fin d’année il faisait le solde des heures de chacun, avec au besoin une contrepartie financière. Mais aujourd’hui la cuma compte 18 personnes dans sa banque de travail, dont 7 très actifs. Les échanges doivent donc être impérativement notés par chacun, afin de faire des soldes le plus juste possible. Tous les échanges se font via la cuma afin de faciliter les échanges financiers, même si le matériel emprunté n’est pas dans la cuma.
Essentiellement pour la batteuse
A la cuma Vallée du Nohain, il y a 4 exploitations en cuma intégrale. Pour ces personnes les échanges peuvent donc être très divers : de la vis à grain aux tracteurs, sans oublier la main d’œuvre. Mais aujourd’hui les échanges se font essentiellement autour de la moissonneuse-batteuse et de la mise à disposition de tracteurs.
En effet lors des moissons, c’est toujours la même personne qui conduit et entretien la moissonneuse de la cuma. Le groupe possède les bennes, mais n’a pas assez de tracteurs à mettre dessus. Du coup chacun met à disposition ses tracteurs personnels pour les bennes de la cuma, afin de ne pas dételer de matériel durant la période des moissons.
Une implication de tous les utilisateurs
Concernant la méthode de pointage, chacun note ses échanges de son coté, et en fin d’année toutes les heures sont données à Bernard, afin de faire les soldes. La cuma fait intervenir son animateur de la Fédération des CUMA Bourgogne Franche-Comté, qui utilise un fichier excel afin de faire les soldes de chacun.
Cette année il faudra revaloriser l’heure de main d’œuvre qui est la base des échanges, afin de mettre à jour les coefficients de chaque matériel et coller le plus possible à la réalité économique.
Cet article est issu de l’édition Entraid spécial Bourgogne Franche Comté 2018.
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