En Haute-Marne, des adhérents de cuma mettent en place deux méthaniseurs. La question de l’épandage des digestats s’est logiquement posée. « Nous sommes passés par la cuma de Villesec pour porter le projet d’un automoteur d’épandage de lisier Vervaet reconditionné », indique Julien Girardot, adhérent de la cuma. Le choix de l’automoteur était comme une évidence. « Sur les exploitations, nous utilisions des tonnes à lisier. L’ensemble tracteur / tonne est lourd et tasse les sols. Les remplissages sont longs et il y a un tracteur qui est mobilisé alors qu’il est demandé pour d’autres travaux. » Retour sur le choix des matériels agricoles reconditionnés.
Le choix sans regret des matériels agricoles reconditionnés
Les adhérents ont étudié le choix de l’automoteur. Un matériel neuf a vite été jugé trop onéreux pour un premier achat. Un premier matériel d’occasion a d’abord été repéré en Allemagne. Mais très vite, l’option d’un automoteur entièrement reconditionné proposé par Vervaet a été retenue.
« C’est un Hydro Trike avec une cuve de 16 000 l, équipé du télégonflage et du GPS qui, avant le reconditionnement, avait 5 ans et 9 000 h. Le prix annoncé était de 250 000 € pour l’automoteur seul. Un prix divisé par deux par rapport à un matériel neuf. Avec le matériel neuf, cela n’aurait pas été possible. Nous sommes déjà à un coût d’épandage de 2,50 €/m3, sans compter le chauffeur et le GNR. »
L’automoteur est arrivé en mai dernier. Son ravitaillement aux champs via des camions lui permet d’avoir des débits de chantier qualifiés d’impressionnants. « En négociant, nous avons même obtenu une garantie de deux ans sur la machine. Cela montre que, pour un matériel reconditionné, la marque est sûre de son produit », conclut Julien Girardot.
Plus de 30 000 m³ de lisier chaque année
Pour la cuma de Saint-Julien-les-Bords-de-Veyle dans l’Ain, la problématique était en 2020 de remplacer trois tonnes à lisier avec buses à palette de 12 000, 16 000 et 18 000 l. Plusieurs solutions ont été étudiées. Équiper les tonnes existantes de rampes. Une solution vite écartée, car les tonnes ne disposaient pas de relevage ou de fixations pour les rampes. Remplacer les tonnes par de nouvelles bien équipées était dans la logique.
En revanche, l’arrivée de nouveaux adhérents venait augmenter le volume à épandre. Il fallait donc des tonnes plus grosses, dont les devis dépassaient les 100 000 € l’unité. Des tonnes plus grosses voulaient dire aussi plus de puissance de traction, qui ne serait pas utile pour d’autres travaux.
Le choix s’est finalement porté sur un automoteur Vervaet de 16 000 l, ayant eu une grosse révision, pour un prix de 384 000 €, comprenant aussi une rampe à patins de 15 m et un enfouisseur à disques de 6 m. Un choix osé, mais, avec 30 000 m³ de lisier épandu chaque année, l’investissement reste cohérent.
Les anciennes tonnes transformées ravitaillent les chantiers, ce qui permet d’effectuer des épandages jusqu’à 1 500 m³ par jour.
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