À la cuma de la Clé des champs, l’épandage, c’est une longue histoire ! Créée dès 1997 afin de réaliser les épandages de fumiers de ses treize adhérents, la cuma a su se développer et s’adapter au cours des années. Construite sur un socle solide d’adhérents investis, elle leur met aujourd’hui à disposition tout le matériel dont ils ont besoin pour faire tourner leurs exploitations, principalement dédiées à l’élevage bovin.
Matériel récent pour ne pas soucier de la panne
La dernière acquisition notoire en date ? Trois tonnes à lisier Samson TG de 18 000 m³ équipées de pendillards qui servent principalement à épandre les 20 000 m³ des deux unités de méthanisation adhérentes à la cuma.
Pour cette activité, la stratégie de la cuma est claire : avoir du matériel récent qui permette d’épandre au bon moment, sans se soucier de la panne. Pour cela, la cuma a opté pour une approche à long terme : l’objectif sera de renouveler une tonne au bout de cinq à six ans et d’opérer ensuite un roulement tous les deux ans. L’objectif étant d’avoir toujours une machine neuve dans leur parc.
Un renouvellement fréquent leur permettra de conserver une vision sur le prix de revente et donc de lisser les tarifs lors de l’achat du neuf. C’est d’ailleurs la stratégie conseillée lorsqu’il s’agit de matériel fortement utilisé.
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Diminution de l’activité épandage solide à la cuma de la Clé des Champs
Cependant, cette création d’activité liée à la création des deux unités de méthanisation s’est faite aux dépens de la diminution de l’activité épandage solide, qui a vu son nombre de voyages d’épandeurs diminuer de moitié.
Historiquement, la cuma avait fait le choix de s’équiper de deux épandeurs Brochard EV2000-60HV de 13 m³ et deux hérissons verticaux. L’objectif annoncé était d’avoir un matériel robuste et précis afin d’éviter la casse et de favoriser la disponibilité. Le rachat d’un nouvel épandeur tous les deux-trois ans ainsi qu’une organisation bien rodée favorisent la disponibilité.
Ainsi, lorsque les deux épandeurs sont disponibles, certaines exploitations ont la capacité de réaliser des chantiers performants. Elles utilisent un télescopique pour charger le fumier et effectuent des rotations avec les deux épandeurs.
Conserver un tarif stable
Cependant, avec la hausse du prix des matériels et la diminution des quantités épandues, le dernier renouvellement s’est porté sur un Sodimac, moins onéreux, mais permettant de conserver un tarif stable.
Certes, le secteur de l’élevage est en crise, mais il existe des moyens pour y parer. La cuma est une option. Cela demandera des efforts d’organisation et surtout de renouer le dialogue avec son voisin, mais le jeu en vaut la chandelle.
Dans un secteur où prédomine l’élevage, les tensions économiques sont grandissantes et il faut savoir s’organiser pour gagner en efficacité. La cuma s’est équipée en conséquence avec notamment une désileuse automotrice qui emploie un salarié à temps partiel. Pour aller plus loin, la cuma réfléchit actuellement à l’achat d’un tracteur. Avec le nombre de matériels disponibles, il y aurait suffisamment d’heures pour le faire tourner toute l’année. Encore faut-il pouvoir se lancer et s’organiser. La location serait une option.
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