Le mardi 30 janvier 2024 étaient réunis l’ensemble des membres des cuma de Bourgogne-Franche-Comté pour la traditionnelle assemblée générale. Cette année, elle avait lieu à Pierre-de-Bresse en Saône-et-Loire sur le thème des énergies renouvelables.
Énergies renouvelables : les feux au vert
Si la Bourgogne-Franche-Comté est relativement en retard par rapport aux nombres d’ouvrages dans les autres régions, les projets autour des énergies renouvelables ne sont pas en reste. « En 2023, on compte 70 sites de méthaniseurs à injection dans le Grand Est, contre 17 en Bourgogne-Franche-Comté, illustre David Chauvin de GRDF. Mais la dynamique est repartie avec plus de 50 projets en perspective. »
Depuis quelques années, les porteurs de projets ont été ralentis par de nombreux freins : suppression de la prime d’incorporation des Cive dans le tarif de rachat. Ainsi que de nouvelles contraintes et des mises aux normes qui représentent un surcoût de 300 à 400 € par unité de méthanisation.
Présents lors de l’AG, les représentants d’Enedis, pour l’acheminement de l’électricité, et de GRDF pour le gaz, ont assuré leur adaptabilité et les possibilités de raccordement des structures. Et de rappeler que les réseaux actuels ont été imaginés pour consommer l’énergie et non pour la produire.
Production d’énergie par les agriculteurs ?
Impossible lorsque l’on parle d’énergie de passer à côté de l’agrivoltaïsme. « Il s’agit de production d’électricité par panneaux photovoltaïques sur une parcelle agricole, explique Mehdi Miftah. Cette installation doit aider à l’activité agricole et seulement 40 % de la SAU ne peut y être consacré. »
Une production qui a laissé perplexe les agriculteurs, membres de la frcuma Bourgogne-Franche-Comté pendant longtemps. Les administrateurs ont fini par se positionner et mettre un cadre à ces projets. Pour prendre de la hauteur, David Du Clary a projeté les besoins en agrivoltaïsme en France. « Le potentiel est de 100 à 120 000 ha, avec des projets d’environ 30 ha, cela ne concerne que 2,5 % de la population agricole. Il y aura des déçus. D’où l’importance de bien répartir les projets. »
« Sur ce sujet, les cuma ont clairement un rôle à jouer, estime l’administrateur de la frcuma. On sait travailler ensemble, on sait mener des projets d’envergure. On a une carte à jouer là-dessus, surtout avec les coûts de l’énergie qui augmentent. »
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Quoi de neuf à la frcuma ?
L’assemblée statutaire a présenté les résultats de l’année pour cette fédération qui regroupe les 773 cuma sur les sept départements. Par ailleurs, les charges étant en hausse de 2 %, principalement dues à l’inflation, les cotisations 2024 seront rehaussées de 2 %. Toutefois, la frcuma BFC a une fois de plus garanti son dynamisme :
- 32 M € de chiffre d’affaires et 29 M € investis ;
- 16 assemblées générales de territoire en 2023 ;
- 15 journées techniques ;
- Une présence accrue dans les foires, salons et auprès de l’enseignement agricole.
En 2023, plus de 28 DiNA ont été suivis et en 2024, ils ont été autour de 47. Le service innovation de la cuma, qui a vu le jour en 2022, a permis de mener plusieurs projets. La création de deux Giee et une cartographie de la dynamique des cuma en Bourgogne-Franche-Comté l’illustrent bien.
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