La centrale photovoltaïque en toiture de la cuma produit 100 kWc
« Nous avions le projet », indique le président, Stéphane Philipot. « Nous aurions construit dans tous les cas », complète Rémi Rose, trésorier de la cuma. « Notre responsable d’atelier poussait aussi pour ce projet afin de ne plus avoir le matériel stocké dehors », ajoute-t-il. Dans une logique de prudence économique, les responsables tablaient initialement sur une construction de quinze mètres par trente. Ils espéraient ainsi que l’augmentation de charges n’excède pas 2 %.
En fin de compte, l’investissement sera plus conséquent que prévu. D’une part il y a la mise en place de la centrale photovoltaïque de 100 kWc. D’autre part, le hangar couvre finalement une longueur de quarante mètres. C’est sans regret pour la cuma qui constate aujourd’hui que son parking couvert est plein.
Le bâtiment est déjà bien occupé
« Nous avons investi 91 000 € pour la construction. L’installation photovoltaïque nous a coûté 108 000 € de plus », poursuit Rémi Rose. Un an d’étude du projet, puis un autre de travaux : le bâtiment est fonctionnel en août 2021, puis la cuma met en route la production d’énergie en février. Les responsables tirent déjà un bilan très encourageant de leur nouvelle activité au terme du premier exercice. Sur celui-ci, la production des panneaux représente 112 % de l’objectif retenu dans le projet. La recette, qui s’élève à 11 900 €, couvre largement la charge annuelle (8 600 €), liée en très grande partie à l’investissement dans le photovoltaïque. Les dirigeants résument : « Nous sommes contents parce qu’à la fin des quinze ans d’amortissement, il restera certainement du boni. »
Au bon moment pour investir
Le président analyse : « Pour nous, c’était facile parce que nous avions déjà le site, avec l’atelier. Il y avait la place, le salarié… c’est une progression. Pour des groupes dans un contexte différent, la marche peut être plus haute. Notre projet est aussi passé avant le covid et les augmentations. Nous avons emprunté à moins de 1 %. » Aujourd’hui, si c’était à refaire, il faudrait recalculer. Ce serait différent mais peut-être encore pertinent, d’autant plus que la cuma a signé son tarif de vente des électrons au creux d’une vague également, à un tarif un peu en dessous des 10 centimes. »
Le toit idéal d’une cuma
Un avantage de la toiture photovoltaïque du bâtiment est qu’elle contribue à l’image positive de la cuma sur son territoire. Les administrateurs de la cuma de l’Équipe, en Mayenne, soulignent aussi que l’activité du site est naturellement favorable à la centrale. « Nous n’avons pas, par exemple, la poussière qu’il y aurait sur un bâtiment d’élevage. »