La version européenne du système de traitement à vue pour pulvérisateurs John Deere See & Spray peut désormais équiper les pulvérisateurs traînés de la série 900i. Il associe deux principes. D’une part, la détection de végétation sur le sol, pour du désherbage localisé de pré-semis. Et d’autre part l’identification de rangs d’une culture quelle qu’elle soit, pour du désherbage localisé en végétation.
Distinction par rapports aux rangs
Il ne s’agit pas de reconnaissance d’adventices par rapport à des plantes cultivées selon leurs forme et couleur, mais simplement de la présence de plantes non alignées avec les autres. Le See & Spray emploie une caméra par mètre de rampe sur les pulvérisateurs. La vitesse de calcul des processeurs permet d’atteindre une vitesse de travail de 12 km/h. Il fonctionne à partir de 25 cm d’entre rangs, et jusqu’à 1 m. Il concerne donc en priorité les cultures coûteuses à désherber comme les betteraves et pommes de terre. Et ensuite toutes autres plantes sarclées (maïs, tournesol, soja, etc). Le prix de l’option dépasse les 80000 € et doit donc s’amortir sur une large surface pour dégager des économies de phytos nécessaires.
Des pulvérisateurs qui voient
Par rapport aux dispositif avec identification des adventices, le See & Spray ne voit pas les indésirables qui se cachent sur les rangs. Mais dans ce domaine on a le plus souvent affaire à des groupes de plants qui s’étendent sur le sol nu, donc bien identifiables. Par ailleurs, l’utilisateur peut régler la sensibilité de la reconnaissance (taille des adventices) et la marge de sécurité qu’il se donne. Précisément la durée d’ouverture des buses et le choix d’ouvrir seulement la buse concernée par une tache verte ou aussi les deux adjacentes pour obtenir la pleine dose à coup sûr. Une rampe d’éclairage vient en option pour ceux qui traitent souvent très tôt le matin ou tard le soir.
Pour des chantiers étendus
Quant à la question de savoir comment gérer le fond de cuve avec un tel système de traitement à vue, il faut la contourner. En effet, l’injection directe, qui y répondrait de manière élégante, s’avère incapable de fournir un temps de réponse suffisamment court. En fait, ce type de traitement doit s’envisager sur des superficies quotidiennes assez importantes pour minimiser la part relative du fond de cuve. Ensuite, il reste à terminer la tournée par la parcelle la plus sale, et traiter alors en plein de manière à vider la cuve.
Des buses PWM pour les pulvérisateurs traînés
Signalons au passage que les pulvérisateurs traînés John Deere à double pompe (PowrSpray) peuvent désormais recevoir des buses PWM. Elles permettent une qualité constante de gouttelettes malgré les variations de vitesse d’avancement. En plus, elles amènent la coupure individuelle de buse et une régulation du dosage sur la largeur de la rampe dans les courbes. Seule limite à mentionner : le principe du PWM ne permet pas à toutes les buses à injection d’air de donner leur maximum. Mieux vaut interroger le fabricant sur ce sujet.
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