Les tonnes à lisier en cuma commencent à être équipées d’enfouisseurs ou de rampes, mais les données dont nous disposons ne les distinguent pas. On parle donc ici de prix de revient global des tonnes, sachant que plus on monte en capacité, plus on a affaire à des engins avec options (bras de pompage, rampe, etc). Dans l’ensemble Centre-Est Méditerranée(1), les tonnes de moins de 10 m3 reviennent à 4,57 €/voyage, pour 500 voyages/an, et les plus de 10 m3, à 6,78 €/voyage, pour 563 voyages/an. Dans l’Ouest(2), on observe une même tendance, à ce que les plus grosses travaillent un peu plus. Les 10 à 13,9 m3 coûtent 4,87 €/voyage, pour 628 voyages/an, et les 14 à 16,9 m3 sont à 8,13 €/voyage, pour 727 voyages/an. En volume épandu, ces deux catégories de l’Ouest affichent respectivement 10 939 et 14 219 m3/an, pour un coût de 0,43 et 0,60 €/m3. Les prix de revient se révèlent du même ordre dans les autres régions.
Prix d’achat en hausse
Le prix d’achat augmente avec la capacité, mais par paliers, quand on passe de 1 à 2, puis de 2 à 3 essieux. Le coût du voyage évolue en conséquence. Les cuma choisissent la capacité en fonction du volume à épandre, des créneaux d’épandage autorisés (toujours plus courts…), et de la puissance des tracteurs disponibles. Le coût des options le plus souvent rencontrées est compensé par un service. Gain de temps avec le bras de pompage, meilleure valorisation de l’azote et du phosphore avec l’enfouisseur ou la rampe, respect du sol avec les pneus agraires, etc. L’épandage clé en main est très présent dans l’Ouest. L’heure de main d’œuvre est alors amortie avec des tonnes de grosse capacité et des tracteurs puissants. Les plus imposants de ces attelages atteignent d’ailleurs les limites de tonnage total autorisées par le code de la route.
Dans les quatre échantillons précédemment cités, les frais d’entretien ramenés au voyage s’élèvent respectivement à 0,66, 0,98, 1,56 et 1,79 €. Ils augmentent avec l’âge (seuil marqué à partir de 6 ans) et la capacité, les principaux frais concernant le compresseur et les pneus. Si l’appareil en est équipé, la rampe ou l’enfouisseur génère de l’entretien supplémentaire, autant sur la mécanique que sur l’hydraulique.
Mixer en complément
Dans les cuma, les tonnes sont parfois accompagnées d’un broyeur ou mixer à lisier. Cet équipement assure une préparation indispensable dès qu’il y a des organes exposés aux risques de bouchage, comme les pendillards. Dans le Nord-Est(3), ces équipements reviennent à 587 €/an pour un prix d’achat de 4 000 €, dont 70 €/an d’entretien pour un âge moyen de 6 ans.
Cette rubrique « Références » est réalisée à partir des banques de données sur les prix de revient des matériels, fournies par les fédérations départementales et régionales de cuma. Les chiffres sont arrondis.
(1) Auvergne, Languedoc-Roussillon, Provence Alpes Côte d’Azur, Rhône-Alpes. (2) Bretagne, Pays de la Loire et Basse Normandie. (3) Bourgogne, Lorraine, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Picardie.
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