Difficile de faire du bon avec une météo mauvaise. C’est l’enseignement de cette campagne céréalière 2024. Des semis jusqu’au moment de la récolte, les conditions météorologiques n’ont pas facilité le développement des céréales. Alors, sans surprise, les rendements sont en berne, impactant la production de blé tendre de -24 % par rapport à la moyenne quinquennale. La récolte de céréales 2024, la pire de la décennie ? À voir, mais surtout à modérer selon les régions.
Une récolte de céréales 2024 à oublier
Il faut dire que dès l’automne, la campagne était mal engagée. Avec des abandons de surfaces nombreux. Ainsi en 2023, les emblavements de blé tendre ont reculé de 10 %. Premier obstacle, donc. Puis ce sont les manques de rayonnement pendant la floraison et en fin de cycle qui auront eu raison des épis. « À l’exception de l’extrême Sud-Est, les rendements sont décevants, annonce FranceAgriMer dans un communiqué daté du 15 août. La production de blé tendre est, à ce stade, estimée à 26,3 millions de tonnes. »
En revanche, si la quantité n’est pas au rendez-vous, la qualité semble tirer son épingle du jeu. Avec notamment la teneur en protéines semblable à celle de l’année dernière. « En revanche, les poids spécifiques sont très irréguliers sur l’ensemble du territoire, en fonction des pluies et de l’ensoleillement, fait remarquer l’organisme. Les moyennes régionales sont assez faibles sur la moitié est du pays, correctes à bonnes sur la moitié ouest. » Les organismes stockeurs auront du pain sur la planche pour répondre aux exigences du marché.
Des rendements hétérogènes
Concernant la production française de blé dur, « elle est estimée à 1,2 Mt, en recul de 17 % par rapport à la moyenne cinq ans », ajoute FranceAgriMer. Les rendements s’annoncent très contrastés selon les bassins de production.
Pour l’orge, la production est revue en recul de 15 %, même si les rendements sont variables selon les territoires. Dans l’ensemble, les grains devraient répondre aux exigences qualitatives du débouché brassicole. Quant aux orges de printemps, semées tardivement, elles étaient encore en cours de récolte à la mi-août. Mais une chose est sûre, les surfaces ont progressé malgré les fenêtres météo restreintes pour les semis.
Le colza s’en sort bien
Enfin, pour le colza, les surfaces se sont maintenues sur tout l’Hexagone. Le rendement moyen en colza s’établit autour des 29,5 q/ha en dessous de la moyenne quinquennale. Toutefois, la qualité des grains semble correcte. « La production finale s’établirait autour de 3,9 Mt, en progression de 4 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années », estime FranceAgriMer.
Cette année encore, plus qu’à l’accoutumée, les résultats de la récolte 2024 illustrent des situations contrastées en fonction des dates de semis, des types de sol, de la luminosité et du recours à des variétés plus ou moins résistantes aux risques.
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