[Sommet de l’élevage] La ministre Annie Genevard vient rassurer les éleveurs

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[Sommet de l’élevage] La ministre Annie Genevard vient rassurer les éleveurs

La ministre de l'Agriculture Annie Genevard a déambulé dans les allées du Sommet de l'élevage ce 03 octobre 2024 et au milieu des machines agricoles

En visite au Sommet de l’élevage, la ministre de l’agriculture Annie Genevard annonce son soutien et des mesures pour les éleveurs. PAC, LOA, Epizooties et assurance récolte au programme.

Après sa nomination le 21 septembre, le déplacement au Sommet de l’élevage d’Annie Genevard ce 3 octobre était très attendu. Dans un contexte tendu lié notamment aux épizooties et à la grogne d’ampleur, au cœur de l’économie agricole, la nouvelle ministre de l’agriculture y a fait quelques annonces. L’objectif : rassurer les éleveurs. Mais aussi préciser son action dans la continuité des travaux entamés par le précédent gouvernement Attal.

Annie Genevard au Sommet de l’élevage : PAC et défiscalisation

Côté annonces, il faut retenir sur le paiement des avances des aides PAC au 16 octobre, que « le taux de l’avance sera porté à 70 % pour le premier pilier et à 85 % pour l’ICHN ».

Aussi, la promesse fiscale du dernier gouvernement sera reprise. « Le projet de budget 2025 intègrera bien un nouvel avantage fiscal et social pour lutter contre la décapitalisation du cheptel bovin français et soutenir le développement de l’élevage bovin en France. Concrètement, chaque année, les éleveurs pourront aussi déduire de leur résultat une provision à hauteur de la hausse de la valeur de leur stock de vaches laitières et allaitantes. C’est un effort exceptionnel de 150 millions d’euros ».

En outre, le plan de Souveraineté élevage annoncé il y a un an continuera son déploiement, assure la ministre. Annie Genevard a aussi annoncé que son ministère relancera « dans les semaines à venir les réflexions sur l’évolution du cadre législatif Egalim ».

Sur la LOA, Annie Genevard dit qu’elle veut la mener à son terme. Sans préciser exactement la stratégie politique choisie pour y arriver. « Je veux sécuriser rapidement les acquis au Sénat » pour éviter un détricotage avec un nouveau texte à l’Assemblée Nationale.

Leviers d’action contre les épizooties

Contre la FC0-8, elle annonce qu’elle s’entretiendra dès lundi avec son homologue espagnol pour parer à la pénurie de vaccins. Elle précise avoir fait pression sur les laboratoires susceptibles de relancer la production. Côté indemnisations, Annie Genevard annonce que les programmes FMSE sont validés jusqu’à la fin de l’année et plus seulement jusqu’à fin août. L’Etat prend 65 % des dépenses.

Contre la MHE, la ministre soutient la stratégie du cordon sanitaire.

Contre la FCO-3, la vaccination sera gratuite et prise en charge par l’Etat. Elle est ouverte à tout le pays pour la filière ovine. La ministre dit que le stock de vaccins est là. De plus, côté indemnisations, Annie Genevard annonce la mise en place d’un fond d’urgence. En outre, l’enveloppe doit être annoncée ce 4 octobre par le Premier Ministre. Elle sollicite la réserve de crise européenne. Enfin, elle active la reconnaissance de force majeure pour la PAC 2025 pour éviter de cumuler la perte d’animaux et la réfaction du calcul des aides.

Par ailleurs, en ce qui concerne l’assurance récolte des prairies, la ministre annonce un nouvel appel d’offre pour étendre le réseau de mesure de la pousse d’herbe à tout le territoire.

En revanche, la ministre n’a pas abordé l’innovation, l’investissement, l’enseignement, la recherche, le foncier ou quelconque aide à l’équipement.

[Mise à jour du 07/10/2024]

Les compléments apportés le lendemain par le Premier ministre

En visite le lendemain à Cournon d’Auvergne, le Premier ministre a donné quelques précisions. Michel Barnier a notamment annoncé le 4 octobre la mobilisation à destination des éleveurs dont les troupeaux ovins sont victimes de FCO-3 d' »une enveloppe de 75 millions d’euros immédiatement disponible ». Cette aide s’ajoute à la vaccination gratuite généralisée. La Fnsea a réagi le soir-même, saluant une avancée. Mais pour le syndicat cela « ne suffira pas à faire face à toutes les pertes de cette crise sanitaire que la Fnsea évalue à 150 millions d’euros ».

Autre nouvelle annonce, cette fois sur les dates d’épandage autorisées. Le gouvernement souhaite un assouplissement des épandages avec une date reculée jusqu’à mi-novembre. Mais peu de détails sont donnés à ce stade.

Quand à la LOA, une date est retenue pour son examen au Sénat. Ce sera en janvier, après le vote du budget.

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