L’Agriculture est un poste ministériel sensible, mais qui peut ouvrir des portes. Le nouveau Premier ministre qui a nommé Annie Genevard ministre de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, le sait. Michel Barnier a lui-même occupé ce poste de 2007 à 2009 sous le gouvernement Fillon. Il avait à l’époque fait bonne impression près des organisations agricoles qui avaient apprécié son sens du dialogue. C’est la trosième femme à être nommée ministre de l’Agriculture après Edith Cresson en 1981, puis Christine Lagarde quelques mois au début 2007. Edit Cresson devint ensuite Premier ministre. Idem pour Michel Rocard devenu lui aussi l’hôte de Matignon quelques années plus tard. Même chose pour Jacques Chirac, qui après avoir été ministre de l’Agriculture et Premier ministre, connut une destinée présidentielle.
Annie Genevard : troisième femme ministre de l’Agriculture
Leur successeure rue de Varennes est assez peu connue dans l’opinion publique. À 68 ans, Annie Genevard est une femme de la droite républicaine. Elle a d’abord été enseignante après avoir suivi une formation en lettre classiques. À l’Assemblée nationale, elle était jusqu’ici vice-présidente de l’Assemblée et secrétaire à la Commission permanente des affaires culturelles et de l’éducation.
Elle n’est pas familière des dossiers agricoles. Elle a toutefois participé à divers groupes d’études sur des sujets liés à la ruralité ou à certaines filières agricoles. D’autre part, cette députée a été élue en 2024 pour la troisième fois dans une circonscription du Doubs, un département agricole. Son suppléant à l’Assemblée nationale, Éric Liegeon, est d’ailleurs lui-même agriculteur.
Nombreux dossiers en cours
Son ancrage à droite correspond à celui d’une majorité d’agriculteurs. Mais leurs représentants jugeront d’abord Annie Genevard sur pièces, en fonction de ses actes. Et sans trop attendre si possible étant donné les nombreux sujets d’actualité sur la table : progression des épidémies de FCO et de MHE, crise dans certaines zones viticoles, difficultés économiques en céréales, réexamen en vue de l’accord Mercosur, promesses de simplification administrative en stand-by…
La nouvelle ministre ne devrait pas craindre l’ennui !
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