En matière de déchaumeur, la cuma d’Audinghen, dans le Pas-de-Calais, est plutôt bien lotie. Elle en possède en effet quatre, pour répondre aux demandes des adhérents. Et les chantiers de déchaumage tournent encore. Il faut dire qu’il y a de la surface à travailler: 1 250 ha pour 18 adhérents.
Avec 4 déchaumeurs, il y en a pour tous les goûts
Toutes les largeurs sont représentées, de 3,5 à 6 mètres. « Cela permet de répondre aux puissances des tracteurs qui diffèrent entre les membres de la cuma, explique Xavier Ringot, président. Avec cette gamme, on peut atteler un déchaumeur sur un tracteur de 90 chevaux, comme pour un de 250 chevaux. »
En ce qui concerne le type de déchaumeur, le groupe était adepte de ceux à dents. Mais en 2020, il a investi dans un outil à disques de six mètres, un Disc o mulch. Celui-ci demande un tracteur à forte puissance. « Il tourne beaucoup, a remarqué le président. Il correspond davantage à certains types de terre et permet de travailler lorsque le sol est un peu plus sec. C’est surtout un effet de mode. » Pour les autres déchaumeurs, des marques différentes sont représentées: Quivogne, Terrier et CML.
Engagement total des adhérents
Pour pouvoir profiter de la large gamme de la cuma, il faut montrer patte blanche et s’engager à fond. « Depuis la création de l’activité dans les années 80 nous fonctionnons ainsi, précise Xavier Ringot. Tous les adhérents engagent toutes leurs surfaces de terre arable. Qu’ils utilisent le déchaumeur pour la totalité ou non. »
Ainsi, chaque année les quatre déchaumeurs travaillent 1 250 ha de terre. Une manière de réduire les coûts d’utilisation. En 2022, ils étaient facturés à 11 €/ha.
En rythme de croisière, les adhérents ont suffisamment le choix pour réaliser leurs travaux de déchaumage. Les surfaces sont stables depuis le début de l’activité et avec le dernier arrivé. Cela amène un peu de souplesse aux utilisateurs.
Une usure importante mais normale des déchaumeurs
Quant au renouvellement, si le plus vieux déchaumeur de 3,5 mètres est présent depuis 15 ans, les autres sont renouvelés régulièrement. « Tous les sept ans environ, estime le président. Mais nous changeons les dents et disques presque toutes les campagnes. Ils s’usent beaucoup. » Normal, avec près de 300 ha de sol travaillés chacun, ça use.
Cette année, les déchaumages se sont faits dans de meilleures conditions qu’en 2022. Les pluies de l’été et de septembre sont bénéfiques pour le travail du sol. « Il y a encore des passages à effectuer. On ne rangera les déchaumeurs qu’en novembre lorsque les récoltes d’automne seront terminées et que les semis de céréales seront achevés », lance François, le salarié de la cuma.
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