Depuis 2011, année de sa création, on peut dire que la cuma du Muguet, basée à Ploumilliau dans les Côtes-d’Armor, ne se laisse pas vivoter. Après un premier investissement dans un modèle à disques, trois autres déchaumeurs sont venus étoffer la gamme. « Nous avons commencé notre activité prudemment, se souvient Pascal Toudic, président de la cuma. Pour cela nous avons acheté un Metal-Fach de 3 m porté. On a aussi acheté le moins cher du marché avec des disques de 52 cm de diamètre. »
3,5 m, 4,5 m et le dernier des déchaumeurs arrivé, un 5 m porté
La cuma utilise de plus en plus son déchaumeur et décide d’en acquérir un deuxième, un peu plus large, de 4,5 m pour augmenter le débit des chantiers. Petit à petit l’activité prend de l’envergure dans le groupe et la cuma se dote d’un Amazone de 3,5 m avec la possibilité d’y atteler un semoir.
« Ainsi, nous avons voulu monter en gamme, comme nous étions un peu plus sûrs de notre section, précise le président. Sur ce déchaumeur, les disques ont un diamètre de 61 cm. Cela permet de travailler dans des conditions un peu plus humides. Avec les autres, les résidus se bloquent et on est obligés de les nettoyer régulièrement. »
De plus, les disques s’enfoncent davantage dans le sol, ce qui permet d’éviter le labour.
La cuma du Muguet poursuit son développement
Le développement se poursuit, en 2022, la cuma a investi dans un déchaumeur à disques Amazone de 5 m semi-porté. Un Catros XL d’une valeur de 47 000 €. Le groupe a bénéficié du plan de relance pour le financer.
« Nous avons choisi ce modèle pour avoir une gamme qui satisfait tout le monde, explique le président. Maintenant, on veut aller plus vite et avoir des disques. C’était un souhait très demandé par les adhérents, alors nous avons franchi le pas en juin. »
Ainsi, la cuma propose des déchaumeurs de toutes les largeurs et qui correspond à toutes les puissances de tracteur.
Dorénavant, le parc est suffisamment grand pour que chaque adhérent déchaume en temps et en heure. « Ce dernier déchaumeur s’équipe d’un rouleau matrix qui rappuie bien les graines d’adventices, reconnaît Pascal Toudic. C’est un bon outil lorsqu’on veut réaliser des faux semis. De manière générale, je suis très content de cet achat. »
Pour le groupe de Bretons, miser sur une marque réputée c’est aussi assurer un prix de revente correct et gagner en robustesse.
Le 3 m délaissé
Force est de constater que les déchaumeurs à disques à grande largeur ont la cote. Depuis l’achat de ce quatrième déchaumeur, celui de 3 m ne tourne quasiment plus. D’où la décision de le revendre. Le président avoue une légère déception : « Ce type de déchaumeur ne vaut plus rien, regrette-t-il. Nous avons choisi une entrée de gamme, nous le savions. » La cuma mise sur le vieillissement de ses déchaumeurs plutôt que des renouvellements rapides car ils travaillent en moyenne peu de surfaces.
Question entretien, les disques sont résistants sur les déchaumeurs Amazone. « On les change au bout de quatre campagnes globalement, calcule-t-il. Ce sont les responsables des matériels qui s’en occupent. Nous n’avons jamais eu de casse ou de pannes sur les roulements », reconnaît Pascal Toudic.
Pour compléter la gamme, la cuma du Muguet possède aussi trois déchaumeurs à dents de la marque Horsch. Deux de 3 m et un de 4 m. Leurs coûts d’utilisation sont de 10 €/ha. « Les déchaumeurs à dents tournent bien, fait remarquer le président. L’un a fait 565 ha, cette année. Ils résistent bien à l’utilisation en cuma et demandent peu d’entretien. » Les membres de la cuma délaissaient un peu le 3 m. Ils ont décidé de changer les dents en l’équipant de dents plus fines. Il fait maintenant office de fissurateur et est de nouveau très utilisé. Avec un parc de déchaumeur aussi étoffé, les adhérents de la cuma n’ont que l’embarras du choix.
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