Malgré un terrain plutôt hétérogène, qui nécessite une panoplie d’interventions, l’équipement de la cuma se limite quasiment à un seul outil, un déchaumeur à petits disques Rebell de 5,20 m. « On l’utilise après la moisson pour faire le déchaumage avec un effet faux semis », explique François Fortin, l’un des quatre exploitants de la cuma de Valfrembert. Son exploitation, notamment, nécessite d’utiliser l’outil à dents d’une autre cuma du secteur. « Il y a trois ans encore, nous faisions tout avec les disques, mais cela créait une semelle, l’eau ne descendait plus », observe-t-il.
Presque 2 000 ha en 4 ans
Le Rebell est également utile pour la destruction de couverts ou pour mélanger à la terre les résidus d’une culture de maïs grain. « On s’en sert pas mal, enfin, pour enfouir le lisier derrière notre outil d’épandage sans tonne », précise-t-il, avant d’ajouter que d’autres utilisateurs y ont recours pour couvrir un semis à la volée des céréales, cela sur jusqu’à une trentaine d’hectares.
L’outil en lui-même récolte une bonne appréciation. Pour le choisir, la cuma ornaise s’est fondée sur l’essai d’autres modèles. « L’un fonctionnait bien mais le prix nous a arrêtés », indique Fronçois Fortin. Le groupe avait été moins convaincu par un second, notamment par le fait que les roues de transport restaient au sol derrière les disques.
C’est en 2018 qu’elle achète l’ancien semi-porté de sa voisine, qui préférait renouveler plutôt que changer les disques. « Nous savions comment l’entretien était réalisé. Et Köckerling France étant installé à moins de 20 km de la ferme, nous avons les pièces assez facilement, indique-t-il, en précisant que l’avantage du déchaumeur à petits disques, c’est que ce n’est pas trop tirant. »
Le déchaumeur à petits disques a une bonne pénétration
Bien que les cumistes emploient plus souvent le déchaumeur avec un tracteur de 240 ou de 180 ch, ils choisissent aussi parfois un modèle de 125 ch, « suffisant lorsque les conditions sont très favorables », note l’exploitant. Généralement, celui-ci travaille à une vitesse située entre 10 et 15 km/h, pour un débit de chantier de 5 à 6 ha/h.
Par rapport au Joker (Horsch) porté qu’il remplace à la cuma de Valfrembert, le déchaumeur à petits disques Rebell est plus lourd. Il comporte un disque par support au lieu de deux, ce qui lui confère une meilleure pénétration dans la terre.
En revanche, « il est forcément un peu moins maniable, constate François Fortin. On laisse des zones assez larges qui ne sont pas travaillées dans les angles. »
L’agriculteur relève également quelques casses au niveau des rouleaux, notamment des paliers. « Nous avons eu environ 500 € de frais d’entretien l’an dernier », chiffre le trésorier Thierry Fortin, tandis qu’un changement des disques se profile pour cette année.
François reprend : « Là, ils arrivent en bout de course. » En quatre campagnes, ils ont bougé près de 2 000 ha.
Le déchaumeur en quelques chiffres
- Coût facturé au dernier exercice : 11,25 €/ha, dont 10 € d’annuité et 1,25 € d’entretien
- 4 adhérents
- 400 ha
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