Relevant le risque particulier cette année d’être passé à côté de la plante toxique, Arvalis en Bretagne incite les cultivateurs de maïs à la vigilance vis-à-vis du datura. En raison des conditions climatiques sur ce cycle 2024 de culture du maïs, les experts observent un démarrage échelonné de l’adventice. Ainsi des levées tardives de datura dans les parcelles de maïs ne sont pas à exclure. Même « bien après les derniers désherbages », explique la communication de l’institut le 8 octobre.
« Extrêmement toxique pour l’homme et les animaux »
Présent « depuis plusieurs années » dans les cultures de printemps, dont le maïs, le datura « est extrêmement toxique pour l’homme et les animaux », en raison de substances se trouvant dans ses tiges, ses feuilles et ses graines. « Un pied de datura pour 25 m2 suffit à provoquer une intoxication mortelle, chez les bovins dans le maïs ensilage », précisent Benjamin Collin et Élodie Quemener, ingénieurs Arvalis. Chez le porc, plus sensible encore : « Un pied pour 100 m2 peut provoquer des symptômes graves. »
Ainsi, les ingénieurs incitent à effectuer un tour des parcelles en amont de la récolte afin de repérer les plantes. Ils indiquent toutefois une liste de zones plus à risque : « zone à faible densité, mouillères, tournières, passage de gibier avec destruction de plantes, passages d’enrouleur… » constituent autant d’endroits particulièrement sensibles au développement du datura. « On le retrouve également en bords de champs, de route et dans les lotissements. »
Du datura a pu lever après les désherbages cette année
En amont de la récolte, il conviendra donc d’écarter l’adventice de la culture. En cas de datura non monté à graine sur une surface importante, « un passage de broyeur est possible. » Autrement, l’arrachage manuel est préconisé, avec le port de gants. Car le datura est très toxique pour l’humain également. Si le reste de la plante peut tout à fait s’enfouir, les bogues contenant devront être exportées (aux ordures ménagères incinérées) afin d’éviter la propagation. Arvalis précise enfin de « ne pas bruler » le datura, en raison de la toxicité des fumées.
Lors de la récolte, le bon nettoyage des matériels entre les chantiers est de mise, en informant l’opérateur. Il convient également de terminer son chantier par les parcelles concernées par la présence de l’adventice. Ceci « pour ne pas répandre d’éventuelles graines dans le reste du parcellaire de l’exploitation. »
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