La conseil d’administration de la Fncuma a réécrit son projet politique et l’a présenté il y a quelques jours lors de son assemblée générale. Il donnera la direction des prochaines années tant sur ses actions que sur ses positions.
Trois valeurs pour la Fncuma
Trois valeurs sous-tendent ce projet politique : la solidarité, l’humanisme et la créativité. La première ne constitue pas une surprise s’agissant des cuma. L’humanisme rappelle quant à lui qu’il n’y a pas que les machines dans ces coopératives. Mais aussi l’ouverture, l’accueil, l’écoute, la convivialité. Enfin, la créativité illustre l’innovation qui germe au sein des groupes.
« Je nous souhaite de l’audace, de la créativité et de la hauteur de vue pour les choix que nous aurons à faire », a conclu Matthieu Goehry, président de la Fncuma, à l’issue des travaux.
Quatre défis
La Fncuma a identifié quatre grands défis que les cuma doivent aujourd’hui relever. «Travailler dans un contexte de crise écologique. Produire en prenant en compte les enjeux de sobriété et de souveraineté alimentaire et énergétique. Renforcer la vitalité des territoires ruraux et donner envie aux porteurs de projets d’entreprendre sous forme coopérative. Transmettre nos exploitations agricoles et nos valeurs dans un contexte de renouvellement démographique et de manque d’attractivité des métiers de l’agriculture.»
« Faites entendre encore davantage votre voix au sein de la société », a déclaré aux congressistes la philosophe Gabrielle Halpern.
Cinq objectifs politiques
Enfin, la Fncuma a défini cinq objectifs politiques, comme fil rouge de ses positions, de ses actions et de ses projets. Elle s’engage d’abord à « développer, promouvoir les cuma et innover au sein des territoires.» Ce point inclut une recherche de nouvelles formes coopératives. Second point : «être le porte-voix d’une mécanisation responsable de l’agriculture.» Autrement dit lutter contre la sur-mécanisation, promouvoir le reconditionnement des matériels et développer le conseil. Troisièmement, la Fncuma «s’engage face aux transitions agroécologiques», en faisant le pari de l’efficacité du collectif. Le quatrième objectif concerne «l’installation d’exploitations viables, transmissibles et vivables», en apportant notamment son expertise dans la mécanisation et le travail. Enfin, la Fncuma «entend créer des ponts entre agriculture et société.»
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