En 2018, l’équipe d’animation des Cuma de la Drôme s’est étoffée avec l’arrivée en septembre, pour un mi-temps, de Mylène Delarue . Elle a en charge l’accompagnement des Cuma pour les DiNA ainsi que la mise en place de journées de démonstration. Les Cuma ayant des souhaits à ce sujet sont bien sûr invitées à se faire connaitre. Les démonstrations sont en effet toujours appréciées.
La dernière en date concernant la qualité du maïs ensilage a réuni une trentaine de personnes. Le 8 mars prochain, le retourneur d’andains de la Cuma Terre Avenir 26/07 sera justement en démonstration à Vaunaveys-la-Rochette. Une occasion pour redécouvrir les atouts du compost. Fin avril, une démonstration de tondeuse inter-ceps sera aussi organisée dans trois lieux différents.
Formation et promotion
Durant l’année écoulée, deux formations «S’engager et Devenir Acteur de sa Cuma» ont été organisées. Jean-Pierre Feschet, président de la fdcuma, rappelle que «cette formation fait partie des incontournables pour les nouveaux adhérents et administrateurs de Cuma. Elle permet de bien maîtriser le fonctionnement d’une Cuma et de revoir des fondamentaux».
«On entend souvent qu’il n’y a pas assez de jeunes dans les Cuma.» La fdcuma organise donc des actions de promotions auprès des futurs agriculteurs. Elle est intervenue auprès des jeunes lors de 5 stages préparatoires à l’installation ainsi que durant le Forum Installation du lycée agricole du Valentin. Trois autres interventions dans des lycées ont aussi été réalisées.
La fdcuma valorise aussi les cuma sur le site agriliens.fr avec des vidéos témoignages.
Accompagner l’agroécologie
Avec l’évolution des pratiques agricoles, l’agroécologie fait appel à de nouvelles techniques, de nouveaux matériels et une autre organisation. Les Cuma ont donc un rôle central dans ces évolutions. Accompagner les groupes qui se lancent, c’est la mission d’Anne-Claire Kubala, chargée de mission agroécologie à la frcuma AuRA. «La Cuma est un laboratoire où les expérimentations se font à plusieurs. On y partage les observations et on avance plus vite. Mon rôle est d’accompagner ces groupes et de les mettre en relation avec des experts qui pourront répondre à leurs problématiques.»
La plus-value du collectif, Dorian Mathieu en a fait l’expérience. «Je me suis installé en 2002 et je me suis lancé tout seul dans le semis direct. Le fait d’être seul à expérimenter cette technique qui était nouvelle pour moi, a mis mon exploitation en péril. En 2015, j’ai adhéré à la Cuma de Clairac et Laye qui pratiquait le semis direct depuis longtemps. Le fait d’être en Cuma a un effet dynamique. Nous sommes plusieurs à travailler en semis direct. On se rencontre souvent et on échange. On partage des expériences et on avance plus vite. Nous avons par exemple résolu le problème des semis de couverts végétaux en investissant dans un semoir adapté pour nos sols et notre climat.»
Trophées Cuma
Pour cloturer l’assemblée générale, trois Cuma ont été mises à l’honneur.
- La Cuma Terre Avenir 26/07 a reçu le prix de l’esprit Cuma. Cette Cuma atypique ne possède comme unique outil qu’un retourneur d’andains. Elle est le fruit de la fusion de deux cuma, ce qui a permis de pérenniser l’activité.
- La Cuma Rhône Herbasse s’est vue décerner le prix de l’ambition. Cette Cuma spécialisée dans la culture de la noix est entrée en activité en un temps record. Elle a acheté un terrain, construit un bâtiment et investi dans une chaîne de lavage, séchage et triage de noix.
- La Cuma de Soyans a reçu le prix de la transmission. Cette Cuma a largement anticipé la transmission en mettant en place un DiNA.