Technologie utile mais pouvant devenir chronophage
De plus, l’objet est plus compact. Mais il a une contrepartie que le président de la cuma, Stéphane Cosme, souligne : « Il faut se souvenir de toutes les fonctions qu’intègre ce boîtier. » Le jour de la mise en route, qui a eu lieu en décembre 2023, « on se dit OK c’est bon », mais quelques mois après « on navigue, on cherche dans le boîtier, et on perd du temps ». Bref, le responsable doit réexpliquer son utilisation à chaque adhérent.
Pour résoudre ce problème, la cuma a demandé au constructeur de fournir un tuto en vidéo. Aussitôt dit, aussitôt fait : une vidéo de trois minutes et demie a été mise à disposition. Elle explique comment naviguer dans le boîtier, où trouver les unités, comment débloquer des commandes… Stéphane a ouvert un groupe sur l’application WhatsApp. « C’est très utile, ça permet de se rappeler et de retrouver les fonctions du boîtier », indique-t-il. Depuis que la saison des épandages a démarré, il n’a pas eu de retour négatif. « Maintenant, il faudrait réaliser et partager un tuto sur les points d’entretien de la tonne à lisier », constate Stéphane Cosme.
Les tutos se multiplient
Depuis, l’andaineur à tapis de la cuma bénéficie aussi de son tuto. « Ça évite beaucoup d’erreurs et de problèmes pour la suite ! » Le président conclut : « Maintenant, le plus embêtant est de créer des groupes dans l’application et de gérer tous ces groupes sur mon compte. » Le comble serait de devoir réaliser un tuto pour mieux utiliser cette application.
Quatre cuma se lancent dans le traitement ultra-localisé sur prairie
À l’initiative d’une cuma du Sud Manche, un pulvérisateur d’ultraprécision Ara arrive dans la région. L’outil, développé par Ecorobotix, mesure 6 m de large et comporte 156 buses à spectre étroit (4 cm). Chacune s’ouvre au-dessus de la cible, qu’une caméra identifie comme adventices.
Ce désherbage ultra-localisé combine la destruction des rumex et chardons, à un maintien du trèfle grâce à l’utilisation systématique, à très faible dosage, d’une bouillie à base de sulfonylurées. La démarche entreprise par la cuma de la Pratique (Le Teilleul) en 2023 aboutit à un groupe de 21 cuma pour 700 ha engagés. Ces dernières tablent sur un débit de chantier moyen de 2,5 ha/h (4 ha/h en débit instantané). Afin d’assurer la viabilité de ce projet à un coût maîtrisé, en prestation complète pour un coût estimé autour de 55 €/ha (hors phyto), l’étude visait une surface annuelle minimale de 500 ha.
Quatre cuma mayennaises se sont engagées. 120 ha de prairie seront donc ainsi désherbés sur le département de la Mayenne.
Huit rangs pour un semoir désormais high-tech
À la faveur d’un renouvellement, le semoir de la cuma de la Vallée, à Lassay-les-Châteaux en Mayenne, intègre de la technologie, particulièrement depuis cette année. Coupure et gestion électrique du semis en Isobus avec un tracteur en guidage GPS RTK. « Le plus dur est d’effectuer tous les paramétrages du tracteur et du semoir », souligne Frédéric, le salarié de la cuma. Ce dernier retient cependant que la prise en main s’est plutôt bien faite. Cela fait vingt ans que la cuma propose la prestation de semis en huit rangs et continue donc de l’améliorer.
Désormais, le chauffeur sème en bande une fois sur deux. Ainsi, il gagne du temps de manœuvre en bout de champ, tandis que pour le sol, c’est aussi moins de tassement. Jonathan Garnier, le président de la cuma, complète : « Grâce à la coupure de rangs, nous espérons faire des économies de semence. »
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