A la ferme expérimentale de l’université de Lincoln, en Nouvelle–Zélande, quelques vaches (une centaine sur 560) ont aussi leur capteur au cou. Peter Hancox, responsable de la ferme, explique qu’il s’agît «de nouvelles technologies, encore peu utilisées», dans un endroit où le groupement des vêlages est pourtant à la base des systèmes. En effet, pour faire correspondre les dynamiques de l’herbe et de la production du troupeau, les inséminations artificielles et le rattrapage se font sur une période courte, dix semaines dans le cas de la ferme de Lincoln. Peter espère que ces systèmes de détection des chaleurs permettront de ne plus écarter de vaches (souvent bonnes productrices) à cause d’une mise à la reproduction ratée.
Transfert d’expertise
En Nouvelle-Zélande, «nous sommes confrontés à un problème de main d’œuvre qualifiée. Il n’y a plus autant de savoir-faire sur la détection des chaleurs, et ce genre de systèmes va enlever le facteur de risque humain.» Par rapport à ceux qui ont été testés par le troupeau auparavant, «ce modèle envoie les informations toutes les 6 minutes. Nous n’avons plus à attendre la traite» pour que le boitier communique l’information au passage d’une borne. Désormais, «dès la traite du matin suivant la détection, elle peut être mise à part pour le passage de l’inséminateur.» Le sourire du responsable d’élevage semble indiquer qu’avec sa réactivité et sa précision, il a trouvé une solution adaptée à son système d’élevage. Pour autant, il n’est pas certain que ce sera de colliers que les éleveurs néozélandais pareront leurs animaux. Peter Hancox envisage déjà l’arrivée d’alternatives plus petites, plus pratiques. «Demain, nous aurons peut-être ces dispositifs dans des boucles auriculaires.»
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