Le chantier clé en main fait grossir le parc de traction

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Le chantier clé en main fait grossir le parc de traction

La cuma de l’Équipe vise une activité minimale de 700 h/an, par tracteur. Elle a acheté en 2023 son troisième : un Axion de 2020 et de 1 200 h.

La cuma de l’Équipe à Saint-Hilaire-du-Maine (53) dispose désormais de trois tracteurs. Le dernier est un Claas Axion de 250 ch. C'est le plus puissant du parc qui évolue au service de l’efficacité du travail.

Un tracteur supplémentaire, le troisième, un Claas Axion, révèle la vigueur d’une coopérative qui se renouvelle. « Des jeunes adhérents s’impliquent et viennent de rajeunir notre conseil d’administration. C’est ça qui fait que ça bouge et c’est important qu’ils le fassent, qu’ils participent aux décisions d’achat, car ce sont eux qui auront le plus besoin du matériel et qui auront à le payer. » Stéphane Philipot, à la présidence, et Rémi Rose, à la trésorerie, sont deux des dix-huit administrateurs qui impriment le dynamisme de la cuma de l’Equipe. « C’est certain qu’en restant en combiné 3 m, nous aurions perdu de l’activité sur le semis. » D’où l’achat d’un combiné de 4,5 m en 2023, et du tracteur qui va avec : un Claas Axion 830, de 2019 et 250 ch.

Chiffres clés de la cuma de l’Equipe

Chiffres clés de la cuma l'Equipe.

Chiffres clés de la cuma de l’Equipe.

Pour ce tracteur Claas Axion, les acheteurs avaient fixé quelques impératifs, dont le guidage par GPS RTK.

« Il y avait surtout un budget à ne pas dépasser », tempère le co-trésorier, Rémi Rose. « Nous voulions absolument la variation continue. Parce que nos autres tracteurs l’ont, et une fois qu’on y a goûté, c’est difficile de revenir en arrière », complète le co-président sous l’œil approbateur de Cédric Blin, le responsable d’atelier.

A découvrir : Combien coûte le Claas Axion 830 en 2024 ?

Limiter le recours à la location

« Nous avons tout acheté d’occasion ! » Le tracteur d’un côté. D’un autre, la herse avec la ligne de semis et la trémie frontale, et enfin le semoir monograine d’un troisième. Le responsable poursuit : « Nous n’avions pas l’activité prévisionnelle suffisante pour supporter l’investissement dans du matériel neuf. Or on voit que finalement, ce matériel qui coûte moins, ça permet de bien lancer des activités. »

La coopérative s’autorise aussi le recours à la location dans ce cas de figure. « Mais nous nous limitons à une, voire deux saisons », nuancent ses représentants, qui considèrent comme difficile de prévoir précisément l’activité. L’expérience au lancement du second tracteur en 2020 renforce leur retenue. « Nous n’avions pas réalisé le volume signé, donc les heures avaient coûté cher. »

La cuma mayennaise dispose aussi de deux tracteurs Massey Ferguson

Rémi Rose (au premier plan), co-trésorier, Cédric Blin (à gauche), responsable d’atelier et Stéphane Philipot, co-président, constatent que le besoin de traction augmente dans leur cuma.

La cuma aux quatre-vingts adhérents construit avec un certain succès une offre de prestations complètes. Elle a recruté un second salarié pour 50 heures par mois et ce développement justifie le besoin accru en tracteurs. Lors des saisons de semis, le gros dernier restera attelé à son combiné. Les deux autres, moins puissants, seront disponibles pour les autres matériels. En dehors de ces saisons, le tracteur Claas de 250 ch se voit affecté aussi au tassement des silos. « Il fera du transport avec la remorque de 21 t. » Et les dirigeants comptent sur la nouvelle tonne à lisier de 21 m3 à rampe de 24 m pour optimiser son coût de revient.

Objectif : 700 h par tracteur à la cuma de l’Equipe

Jusqu’ici, la coopérative s’inscrit dans une phase de progression. Reste qu’avec l’équivalent de 650 h facturées, l’activité du troisième tracteur n’est pas tout à fait au niveau de l’objectif, sachant que les semis d’automne n’ont pas été totalement réalisés en raison de la météorologie. Avec deux tracteurs, l’activité annuelle de la cuma de l’Équipe représentait 1 400 h.

« C’est encore difficile de prévoir quel serait le niveau en croisière, mais nous nous donnons deux ans pour y parvenir. » D’ici là, la cuma aura avancé le remboursement de ses deux autres tracteurs et devra peut-être statuer sur un renouvellement. Elle avait acheté, pour 88 000 €, son Massey Ferguson 7616 (160 ch) neuf. Mais c’était il y a dix ans, et son compteur dépasse les 6 500 h.

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