Un tracteur d’occasion pour commencer…

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Un tracteur d’occasion pour commencer…

Le tracteur MF 7722 S de la cuma de l’Ouanne, avec ses plus de 200 ch sous le capot, apporte un niveau de puissance rarement disponible dans une majorité des exploitations agricoles du coin.

Dans le Loiret, la cuma de l’Ouanne, vient de créer une nouvelle activité traction en achetant un Massey Ferguson 7722 S. Un outil suffisamment puissant pour tracter en priorité le nouveau semoir rapide Väderstad de la cuma. Témoignage.

La cuma de l’Ouanne, se situe à Chuelles dans la région gâtinaise du Loiret. Elle vient de compléter son offre de services en proposant à ses adhérents deux activités nouvelles qui vont de pair. Tout d’abord, l’activité semoir rapide de précision. Elle a fait l’acquisition pour cela, en 2023, d’un matériel Väderstad de la série Tempo. La surface prévue est 600 ha (betteraves, tournesol, maïs, soja, colza, …). Ensuite, l’activité traction, avec l’achat, la même année, d’un tracteur d’occasion de 200 ch. Un niveau de puissance rare dans la plupart des exploitations adhérentes de la cuma. Dans ces dernières dominent l’élevage bovin et ovin, les cultures, et depuis peu la méthanisation.

Semis en prestation avec le tracteur d’occasionchiffres du tracteur d'occasion en cuma

Installé depuis trois ans, Vincent Bernard est le président de la cuma de l’Ouanne. Il a déjà eu l’occasion d’apprécier les avantages d’un attelage couplé tracteur semoir en service complet. Celui-ci était en effet déjà proposé par la cuma voisine du Ronceau, avec laquelle sa cuma coopère.

« En ne dételant pas, on gagne un temps important au moment du semis. C’est pourquoi, nous avons souhaité développer de type de prestation complète avec ce nouveau semoir qui sera conduit par un salarié », explique le jeune président.

Pour entraîner le nouveau semoir, il fallait disposer de la puissance nécessaire. Ce que le nouveau tracteur Massey Ferguson 7722 S apporte avec ses 200 ch sous le capot.

Vincent Bernard, président de la cuma de l'Ouanne a opté pour un tracteur d'occasion en cuma

Vincent Bernard, président de la cuma de l’Ouanne.

250 h par an prévues pour les semis

« De surcroît, la conduite et les réglages du semoir seront plus faciles à maîtriser par un chauffeur spécialisé sur cette tâche », atteste le président. Par rapport à des adhérents qui n’utiliseraient l’appareil que de façon épisodique, la prestation complète représente un réel atout du point de vue de la vitesse et de la qualité d’exécution des chantiers de semis. Pour ce travail, la cuma prévoit 250 h par an sur les 500 heures de durée d’utilisation prévues au moment de l’achat. Les autres « occupations » du tracteur en dehors de la saison des semis de printemps, concernent le déchaumage, le transport des récoltes à l’été et divers autres travaux sur les exploitations qui nécessitent une forte puissance.

Au total pour la première année d’utilisation, le compteur du Massey Ferguson affiche 630 h d’utilisation au total.

Le tracteur d’occasion : un choix mûri

Pour bénéficier de tarifs « raisonnables » la cuma a préféré partir pour son premier tracteur acheté chez le concessionnaire local BMA, sur une occasion récente de 1 700 heures. Avec une garantie de 6 mois.

« C’était en effet un tracteur propre. De plus, la série était déjà présente chez des agriculteurs du coin, qui n’ont pas signalé de gros pépins avec ce modèle. Sa puissance de 200 ch offre par ailleurs, un bon compromis. La visibilité est bonne, de surcroît, de même que la suspension du pont avant. Un tracteur suffisamment lourd donc pour réaliser ses travaux », observe Vincent Bernard.

Damien Lebert est responsable du tracteur d'occion en cuma

Damien Lebert, responsable de la nouvelle activité traction.

Un coût prévisionnel à 30 €/h

Pour assurer un entretien rigoureux, ils ont décidé de faire appel au concessionnaire. « Nous avons fait installer en complément un système d’autoguidage Trimble », ajoute Damien Lebert, responsable du tracteur pour le groupe des 16 exploitations adhérentes à cette activité. « Plus le tracteur est équipé, plus les adhérents seront intéressés pour le prendre », plaide le président. Le planning d’utilisation, coordonné par le responsable du tracteur, est régulièrement mis à jour via le réseau social WhatsApp, constitué dans la cuma.

En additionnant le prix d’achat du tracteur de 124 000 €, et l’équipement Trimble de 13 000 €, le coût total pour la cuma s’élève à 137 000 €. Le financement de cette acquisition a fait l’objet d’un autofinancement pour 10 %, et d’un prêt bancaire pour le reste. Les parts sociales demandées aux adhérents correspondent à une année d’engagement. Comptablement, le tracteur est amorti sur 10 ans. En ajoutant les charges d’entretien et les charges d’amortissement, le coût prévisionnel est de 30 €/h, hors carburant et main-d’œuvre.

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