Le département Engineering d’AGCO à Beauvais dirige un consortium de sociétés françaises nommé Arhystote ayant pour but de développer la prochaine génération de réservoirs à stockage d’hydrogène. En outre, ce consortium regroupe également le Cetim et les sociétés spécialisées IPC, IFTH , Raigi et OliKrom. Le développement de ces réservoirs permettra au groupe de présenter dès 2026 un tracteur à hydrogène Massey Ferguson de démonstration.
Une base de MF 6S ou de MF 7S pour le futur tracteur à hydrogène Massey Ferguson ?
Précisons tout de suite que ce tracteur reposera sur une architecture de type thermique, avec un moteur adapté à la consommation d’hydrogène. Par opposition à une structure électrique basée sur une pile à combustible. Une solution que semble explorer Fendt, avec un concept déjà aperçu en Allemagne. À noter, le groupe précise déjà « développer des moteurs à combustion à hydrogène grâce à des travaux de recherche menés dans l’usine AGCO Power à Nokia (Finlande) ».
Autre information à retenir, ce tracteur à hydrogène Massey Ferguson reposera sur la plateforme des modèles de moyenne puissance. Il reste donc à savoir si AGCO Power travaille sur un dérivé du 4 cylindres de 4,9 litres ou du 6 cylindres de 6,6 litres. Toutefois, en tenant compte du fait que pour une quantité donnée d’énergie embarquée, le volume d’hydrogène sera supérieur à son équivalent en GNR, on peut raisonnablement miser sur une base de Massey Ferguson 7S. Son châssis avec un empattement de 2880 mm offrant plus d’espace pour stocker les réservoirs d’hydrogène que celui de 2670 mm d’empattement du Massey Ferguson 6S.
Des réservoirs à hydrogène stockés sous la cabine
Dans tous les cas, « ce concept de moteur permettra de réduire considérablement les coûts de développement du tracteur dans son ensemble, car il repose sur une conception et une architecture familières » promet Frédéric Cavoleau (vice-président de l’ingénierie du site AGCO de Beauvais). « Les systèmes de refroidissement, hydrauliques et les transmissions sont similaires à ceux des tracteurs avec des moteurs diesel, tout en intégrant parfaitement les nouveaux réservoirs d’hydrogène sous la cabine. »
Enfin, précisons que le projet Arhystote a obtenu un financement de 4,4 millions d’euros de l’État français dans le cadre du plan France 2030.
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