La possibilité de prestation de labour facilite le travail des adhérents
Après une période de fort engouement pour les techniques d’implantation simplifiées, « on s’aperçoit que la charrue retourne chez des agriculteurs qui avaient arrêté de labourer », note le président de la cuma de la Vallée de la Joigne, Sylvain Lebehot. Dans ces systèmes, « ça peut être vraiment compliqué de gérer la pression des adventices », confirme Camille Hebert.
L’hectare labouré revient à 82 €/ha tout inclus
Atténuer la quantité de travail nécessaire à l’implantation des cultures est un des arguments favorables à l’essor des techniques simplifiées. Pour les éleveurs de la cuma de la Vallée de la Joigne, la délégation des chantiers est devenue une autre possibilité de gain de temps. « C’est vrai que quand les gens n’ont pas le temps, c’est un vrai plus d’avoir cette solution », appuie le président de la cuma.
Néanmoins, ce n’est pas le labour qui a la priorité de ce format de service. « Souvent, les adhérents peuvent le faire eux-mêmes », argumente Sylvain Lebehot. Lorsque les chauffeurs salariés interviennent, c’est avant tout « pour des matériels plus techniques. Les adhérents ne prennent jamais la tonne à pendillards par exemple. Les salariés font quasiment tout le semis aussi. En revanche, la charrue, c’est beaucoup plus simple à utiliser ».
La prestation de labour fait grossir le matériel de la cuma
Au-delà de l’augmentation, « le volume d’activité des charrues reste assez aléatoire d’une année à l’autre », précise Guillaume Tirel. « Pour donner un ordre d’idée, nous faisons peut-être 150 ha de labour en automne. Et 350 ha pour le maïs. » Dans ce total printanier qu’indique le trésorier, la prestation représenterait tout de même plus de 100 ha sur la dernière campagne. « On prend un peu le matériel disponible dans ces cas-là. Souvent, c’est avec les tracteurs de 195 ch ou celui de 145 ch », souligne Camille Hebert. Tout compris, l’hectare labouré revient ainsi aux alentours de 82 € à l’adhérent.
La cuma concilie souplesse, accessibilité du service et compétitivité
Avec des chauffeurs spécialisés, « on investit plus facilement dans du matériel technique et performant, pointe le président de la cuma. Les salariés qui font le boulot connaissent le matériel. Et ils font ça toute la journée. » Plus facile en effet, dans ces conditions, d’acquérir des outils plus gros, potentiellement moins coûteux à l’usage lorsqu’ils sont valorisés à la hauteur de leur capacité. Pour autant, la cuma de la Vallée de la Joigne n’a pas appliqué ce principe à son activité labour. « Le service complet sur ce chantier reste souvent du dépannage, répète le président. Nous voulions rester avec des matériels adaptés aux tracteurs des adhérents aussi. » La présence de trois outils dans le parc conforte un autre objectif de l’activité qu’indique le trésorier : « Garder de la souplesse. »
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