Difficile d’achever cette récolte 2023 de pomme de terre. Dans le Nord, la pluie stoppe les chantiers. Cependant, la plupart des surfaces sont récoltées, permettant à la filière d’établir un premier bilan.
Retard de végétation
« Les premières estimations de rendement laissent entrevoir une production similaire aux moyennes pluriannuelles », estime l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT). Les producteurs récolteront environ 23 millions de tonnes de pommes de terre hâtives et de conservation. « C’est 1,3 million de tonnes de plus qu’en 2022 et au même niveau qu’en 2021. »
Pourtant, ce n’était pas gagné. Les plantations avaient pris du retard avec le printemps pluvieux et le sec qui a suivi n’a pas facilité l’implantation des pommes de terre. D’autant que les désherbages chimiques et mécaniques ont été difficiles à piloter. Le mois d’août frais et humide dans le Nord de la France aura permis aux tubercules de se développer.
Pomme de terre : une récolte 2023 similaire à celle de 2021
En revanche, les risques de mildiou étaient aussi présents. L’UNPT rappelle à ses producteurs de rester vigilants quant à la conservation des tas de pommes de terre. « Alors que l’on peut comparer la production de 2023 à celle de 2021, les besoins de la transformation augmentent fortement, annonce le syndicat de producteurs. En effet, les transformateurs du Nord de l’Europe ont besoin d’au moins deux millions de tonnes de pommes de terre supplémentaires par rapport à il y a deux ans. »
De bon augure pour les agriculteurs, qui profitent déjà des exportations. En effet, la Pologne a revu à la baisse sa production avec des surfaces en retrait et des conditions climatiques difficiles.
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