Les semoirs de Techniques Culturales Simplifiées sont présents depuis une dizaine d’années dans les cuma du Grand Est. On dénombre 40 machines, la plupart à disques, avec en moyenne un semoir par cuma. En outre, les modèles de 4m de largeur de travail représentent 75% des semoirs TCS achetés ces trois dernières années. Leur vitesse de travail élevée (entre 10 et 12km/h) permet de les valoriser à hauteur de 120ha/mètre de largeur. Soit en moyenne, toutes cultures confondues, une surface semée de 480ha pour un semoir de 4 m.
Leur prix d’achat se situe autour de 15 000€/mètre de largeur. Soit en moyenne un coût de 60 000€ pour un semoir TCS de 4 mètres. En prenant en compte les différentes charges, amortissement, frais financiers, l’entretien et les frais divers, les cuma facturent en moyenne l’utilisation de ces semoirs à 20€/ha d’utilisation.
Des achats de semoirs de semis direct en hausse !
Côté marché, les deux marques Horsch et Väderstad dominent le parc matériel. Elles occupent respectivement 30% et 41% du nombre de machines. Cepandant la tendance évolue, puisque Horsch représente 50% des machines achetées depuis moins de trois ans.
Toutefois, on remarque depuis trois ans une tendance à la baisse des investissements dans les semoirs TCS (10 machines achetées depuis 2017). Une tendance au profit des semoirs de semis direct (40 machines achetées depuis 2017). En effet, ces trois dernières années, les cuma du Grand Est ont acheté quatre fois plus de semoirs semis direct que de semoirs TCS.
Cette tendance d’achat s’explique par le fait que certains départements, aux potentiels de rendement plus limités (Haute Marne, Meurthe-et-Moselle et Meuse), ont développés depuis plusieurs années l’agriculture de conservation des sols avec l’intégration de couverts végétaux dans les rotations et l’implantation de plus en plus de cultures en semis direct. Ainsi, les départements de Haute Marne, Meurthe-et-Moselle et Meuse représentent 75% des achats récents de semoirs de semis direct (moins de 3 ans). Dans cette catégorie, on dénombre davantage de semoirs à dents puisqu’ils représentent un tiers des investissements. Dans d’assez nombreux cas, les 2 types de semoirs cohabitent, permettant de gagner en souplesse d’utilisation.
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Un prix d’achat autour de 108 000€
La majorité de ces semoirs ont été achetés en largeur de travail de 6 mètres. En effet, ils travaillent généralement à des vitesses inférieures pour bouger le moins de terre possible, et ainsi limiter la mise en germination de graines d’adventices. Ces semoirs de semis direct sont ainsi valorisés à hauteur de 100 ha/mètre de largeur soit une moyenne de 600ha pour un semoir de 6 mètres.
La valeur d’achat, très variable en fonction du niveau d’équipement (nombre de trémies, potentiel de réglages de la ligne de semis), évolue entre 18 000€ et 20 000€/mètre. Soit un coût d’achat autour de 108 000€ pour un semoir de 6 mètres.
Dans ce contexte, le coût moyen facturé par les cuma pour ce type de semoir, en incluant l’amortissement, les frais financiers, l’entretien et les frais divers est d’environ 25€/ha.
On dénombre davantage d’acteurs sur ce marché, principalement Sky Agriculture, Horsch, Amazone et John Deere. Cependant, Horsch et Sky représentent 40% des achats de semoirs de semis direct récents.
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Mutualiser entre 1 200 et 1 500ha
L’évolution vers des nouvelles techniques nécessite généralement des investissements dans du matériel spécifique. Ces matériels ne pouvant être pleinement valorisés à l’échelle d’une exploitation, certains agriculteurs font le choix d’aller plus loin en performance de chantier.
On remarque notamment dans le département de la Haute Marne la présence de six semoirs de semis direct de grande largeur (entre 12 et 15 mètres). En effet, certains agriculteurs ont fait le choix de se regrouper pour réussir à mutualiser entre 1 200ha et 1 500ha de surface à semer. Ces organisations ont permis à ces groupes d’investir dans des matériels plus larges. Ces derniers ont une valeur d’achat de l’ordre de 12 000€ du mètre. Soit 30 à 35% inférieur à des semoirs 6 mètres équivalent en termes d’options.
L’activité semis doit aussi être liée avec la traction, car elle constitue l’un des piliers de valorisation d’un tracteur collectif.
En y ajoutant la dilution des charges de traction via l’augmentation des débits de chantiers, ces groupes réussissent à atteindre des tarifs de facturation du semoir seul de l’ordre de 12 à 15€/ha et un coût de chantier complet (matériel, traction et main d’œuvre) de l’ordre de 20 à 25€/ha. Ce qui va dans le sens d’une maîtrise des charges de mécanisation en zone de faible potentiel.
Au final, ces schémas ne sont pas transposables dans tous les secteurs et toutes les situations. Mais ils montrent que des adaptations sont possibles et que la réflexion collective y est souvent pour beaucoup.
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— Entraid’ (@Journal_Entraid) December 17, 2020
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