On compte en moyenne un achat d’ensileuse par an et par département en région Grand Est. Le ratio occasion/neuf est d’un tiers. Il varie peu depuis 20 ans malgré l’évolution des tarifs d’achat. En effet on note une augmentation de 60% des prix des ensileuses entre les années 2000 et 2020 toutes marques confondues et modèles identiques neuf. Soit +3% par an.
Les cuma ont plutôt tendance à conserver les machines le plus longtemps possible. En effet, l’engagement d’activité sur de longues périodes dans un contexte de diminution des élevages et l’incertitude du maintien des surfaces freinent le renouvellement.
Prix d’achat d’une ensileuse neuve aujourd’hui: 264.000€
Mais les groupes évoluent. Et il est à noter que les acquisitions s’orientent vers des ensileuses plus grosses (puissance, largeur de bec). De plus, les achats d’ensileuses se font parfois plus vite qu’initialement prévue. Cela est notamment dût aux intercuma ou au développement des méthaniseurs. Dans les deux cas il y a une augmentation rapide des surfaces.
En termes de tarifs, une ensileuse neuve de 350ch valait 150.000€ en 2005. Soit un coût de 428€/ch. En revanche, aujourd’hui, le prix d’achat d’une ensileuse se situe environ à 264.000€ pour une puissance moyenne de 460ch. Ce qui représente un coût de 522€/ch.
De ce fait, les groupes ont dû s’adapter. Ainsi, on note depuis les années 2000 une augmentation de la puissance des machines par paliers de 20/30 chevaux tous les 3 ans. Une tendance observée en neuf comme en occasion. A partir de 2010 peu d’investissements en dessous de 400ch. Et depuis 2014 il est récurrent d’avoir des machines de plus de 490ch.
60% des achats d’ensileuses neuves sont des Claas
Le marché des ensileuses en Grand Est se compose des marques Claas (60% des ventes neuves), John Deere, New Holland et Krone. En outre, ce dernier accroît sa présence depuis 2017.
Par ailleurs, il est à souligner un tarif à l’achat 20% plus cher pour les machines Claas.
De manière plus globale 75% des ensileuses du Grand Est sont concentrées sur les départements « d’élevage » de la région. A savoir la Meurthe-et-Moselle, les Vosges, les Ardennes et la Haute-Marne. Ce qui représente environ 10 machines pour chacun de ces départements.
Les perspectives d’évolution des ensileuses en cuma restent complexes. Le choix de conserver le plus longtemps possible une machine peut-être un moyen de garder une activité, mais sans la pérenniser. On observe cependant que le développement des unités de méthanisation, qui induisent l’augmentation des surfaces ensilées, est un réel levier pour permettre le prolongement de l’activité et le renouvellement d’une machine. Mais cela engendre généralement des investissements conséquents pour répondre à la demande de ces nouveaux adhérents.
Enfin un travail sur le règlement intérieur est essentiel pour définir le fonctionnement global du chantier et les responsabilités de tous les acteurs de la section. Et sur des machines de grosses capacités il est nécessaire de clarifier qui pilote le chantier : le silo ou le chauffeur de l’ensileuse, les besoins et les moyens (matériels et humains) étant différents entre les utilisateurs.
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