S’il voit l’emploi avant tout comme « une solution pour nos cuma » qui provoquerait « un vrai effet booster sur le groupe », Jean-François Gahery concède qu’embaucher est en même temps une marche à gravir pour les responsables. « N’hésitez pas à venir nous aider à franchir ce pas », lance t il ainsi le 16 juin à l’assemblée générale de la fdcuma 53 qu’il préside. Car la structure se veut facilitatrice de ces développements. « On constate que la présence d’un salarié, ça structure une cuma », argumente le directeur Benoît Bruchet. Cinquante des 160 cuma du département sont aujourd’hui employeurs des 87 permanents en poste. « Et deux ou trois emplois supplémentaires sont prévus cette année. »
Le salarié de cuma est polyvalent, autonome et bien plus encore
À Martigné-sur-Mayenne, la fédération avait invité des salariés sur sa table ronde à cette fin. « L’an dernier nous parlions des jeunes qui entrent en cuma », remémore le directeur. Dans la continuité, les responsables de cuma ont donc écouté cette année ce que leurs salariés avaient à partager. Une idée forte s’en dégage. Le salarié de cuma est polyvalent. Mickael Talvar, de la cuma de la Vaige, développe : Cette polyvalence va même jusqu’à des actes de conseil. « Nous répondons parfois à des questions par rapport au matériel que les adhérents ne savent pas utiliser. »
« On gère nos plannings, on répond au téléphone pour faire les devis… Nous prenons en charge de plus en plus de choses dans la cuma » acquiesce depuis la salle Léo Adam, meneur des déchiqueteuses ou de la composteuse de la cuma Cepvil. Victor Rousseau, de la cuma de Saint-Quentin, complète. « Nous sommes en relation avec tous les adhérents. Il faut savoir rester neutre. » Pour lui, le machinisme constitue une motivation. Alors qu’il gère « pas mal de choses au niveau de l’entretien des matériels », cette autonomie est donc une satisfaction.
Les cuma évoluent aussi avec leurs salariés
De son côté, Lydie Jousset analyse : « Sur le côté administratif, il y a toujours à s’améliorer. » Sa cuma idéale serait un groupe où tous les adhérents honorent toujours en temps et en heure toutes leurs factures, « sans que nous ayons à appeler et être désagréable » À la cuma de Pail, l’agricultrice intervient 38,5 h par mois en qualité de secrétaire administrative depuis cinq ans. Sa tâche est un précieux rouage du système de facturation régulier grâce auquel les adhérents étalent leurs paiements et ont la possibilité de mieux suivre leurs coûts des chantiers. « Les cuma doivent être de plus en plus rigoureuses. » Son employeur s’est donné un moyen d’atteindre l’objectif.
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