Dans les exploitations, le manque de main-d’œuvre est une préoccupation. Que les agriculteurs aient des besoins ponctuels, urgents ou structurels, les réponses existantes sur le terrain ne sont pas toujours adaptées aux besoins. C’est cette réflexion qui a animé trois agriculteurs mayennais (adhérents de cuma) pour réfléchir à un outil de partage de la main-d’œuvre. La recherche du salarié a été simple et son profil tout à fait adapté aux attentes des exploitants.
Un vivier de main-d’œuvre inattendu
Fabrice est en fait un ancien agriculteur des environs, avec des aptitudes en élevage et de bonnes compétences en culture. Il est donc devenu le salarié du groupement d’employeurs Les Brillets.
Ainsi, que ce soit pour 2h sur une journée ou une semaine d’affilée, c’est confortable.
Il connaît le fonctionnement de chacun, le parcellaire, les voisins, la cuma : la confiance est là.
Des candidats souvent jeunes
Auparavant, les exploitants avaient rencontré quelques candidats. Ils étaient souvent très jeunes ou ne souhaitant pas travailler le week-end. Donc peu compatibles avec des systèmes laitiers…
Le suivi administratif par le groupement d’employeurs est mutualisé. La fdcuma de Mayenne a accompagné la création.
Pour la partie opérationnelle, ils ont un groupe WhatsApp qui permet d’échanger en temps réel sur les changements de dernière minute. Et une réunion hebdomadaire permet de caler les besoins de chacun en saison haute (récoltes et semis).
Fonctionnements compatibles
Une des clés de la réussite réside dans la similarité des fonctionnements, le recours à la même cuma, une vision des choses assez proche…
La différence entre le besoin de main-d’œuvre sur les exploitations et la disponibilité en trésorerie pour rémunérer un salarié compétent peut générer de la frustration.
Deux autres employeurs de main-d’œuvre
De ce fait, deux autres employeurs sollicitent le salarié sur des périodes plus creuses dans le groupement. Mais cela densifie l’emploi du temps du salarié et sa disponibilité au sein du groupement d’employeurs (GE).
Au bout d’un an, les membres du GE sont satisfaits.
À la question, si c’était à refaire, Thomas, Jacques et Mickael disent « oui, avec Fabrice ».
Pour plus d’informations, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :
- Employeur ou groupement d’employeurs, que choisir?
- Groupement d’employeurs, vrai ou faux?
- Groupement d’employeurs en cuma, mode d’emploi.
Contenu initialement publié dans l’Infocuma Employeurs de la Fédération régionale des cuma de l’Ouest (édition de février 2023)