Rolland domine le marché français des bennes monocoques et des bétaillères. Pour se conformer aux règles sur le freinage qui s’appliqueront aux matériels neufs à partir de 2025, le constructeur breton a adopté une démarche volontariste. Dès 2015, il a internalisé la compétence freinage, et a mis en place ses propres essais. Cette capacité est reconnue officiellement par la délivrance d’une COP (conformité de production).
L’essieu balancier Rolland à 40 km/h
Elle permet notamment d’homologuer des véhicules complets, étudiés dans leur ensemble. Une solution plus satisfaisante que celle qui consiste à acheter des essieux homologués à un fournisseur spécialisé et à les incorporer à un véhicule. Mais que Rolland pratique aussi pour certains produits. En tout cas, l’étude en interne a permis à Rolland d’homologuer son balancier à 40 km/h, en respectant l’exigence d’un freinage proportionnel à la charge. Un équipement qui le distingue de la concurrence et qu’on retrouve sur neuf gammes différentes.
Des épandeurs de 16 et 17 t de PTAC, en double ligne hydraulique (et pneumatique), pour 30 ou 40 km/h, arrivent.
Le client conserve le choix pour le freinage
Désormais, Rolland pratique la réception européenne et la réception française, qui diffèrent sur certains aspects. Le client choisit. Même chose pour l’alternative entre freinage double ligne hydraulique ou pneumatique. Les deux fonctionnent aussi bien et ont chacun leur place, en fonction du parc de tracteurs et d’autres véhicules. Principale différence qui complique la vie aux concepteurs : l’encombrement des dispositifs pneumatiques.
Un exemple d’adaptation manuelle à la charge sur une bétaillère Rolland.
Des accidents évités
Rolland justifie par ailleurs cette évolution des règles de freinage. «L’objectif de ces normes est d’accroître la sécurité routière : fini les freinages trop violents qui peuvent entraîner une perte de contrôle, la puissance de freinage s’adapte à la charge. Le freinage double ligne permet de réduire les distances d’arrêt, diminuant ainsi le risque de collision avec d’autres véhicules, piétons ou obstacles. Il permet également au chauffeur de mieux contrôler l’ensemble tracté, notamment dans des situations d’urgence ou sur des surfaces glissantes, évitant ainsi les accidents. Une véritable sécurité en cas de rupture d’attelage est également intégrée par la présence d’une réserve d’énergie.»
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