Tous les journaux et organismes agricoles le répètent depuis plusieurs années. A partir de 2025, les règles de freinage des machines agricoles évoluent. Le principe du circuit double ligne, beaucoup plus sûr, s’impose.
Freinage des machines agricoles : Axema lance l’alerte
Or, il était dit jusque-là qu’en matière de freins hydrauliques, les nouveaux tracteurs, donc à double ligne, pouvaient aussi freiner les anciens matériels équipés d’une simple ligne. Or, voici qu’Axema, le syndicat des constructeurs et importateurs, lance l’alerte dans un document diffusé aux organisations agricoles.
« Il n’est pas clair à ce jour si les systèmes intelligents gérant sur les mêmes connecteurs une liaison hydraulique double ou simple seront autorisés sur les tracteurs neufs après 2024. Il faut une clarification sur cette incertitude réglementaire au niveau européen avant la fin de l’année 2024. »
Une solution bien pratique pourrait être interdite
Dans une note interne, la Fncuma explique plus en détail. « Les textes réglementaires actuels prévoient la disparition de la double ligne hydraulique dite “Smart” ou “intelligente” et qui permet au tracteur de détecter la simple ligne hydraulique de l’outil remorqué. C’est grâce à ce freinage “Smart” que le tracteur envoie une pression de service nécessaire dans le circuit de la simple ligne hydraulique de l’outil remorqué pour freiner correctement. Techniquement, il existe donc une incertitude sur la capacité du tracteur à envoyer une pression adaptée à la simple ligne. »
Le service Agroéquipement de la Fncuma précise qu’il va se mobiliser sur le sujet.
Le freinage hydraulique double ligne demeure pourtant une solution technique valable.
Danger si pas de freinage possible
Dans l’autre sens, Axema rappelle une incompatibilité déjà connue. « Les nouveaux matériels trainés équipés de double ligne hydraulique ne peuvent pas se connecter aux tracteurs équipés d’une simple ligne. »
Le syndicat ajoute : « Bien que des solutions techniques existent, elles ne sont pas encadrées légalement. Axema a tenté de permettre la création d’un cadre réglementaire pour ces dispositifs, mais le ministère n’a pas souhaité donner suite. Axema tient à rappeler le danger que représente l’installation de systèmes non homologués, ou les modifications réalisées par les agriculteurs eux-mêmes : ils peuvent s’avérer extrêmement dangereux sur la route, et entrainer un problème de responsabilité de l’utilisateur en cas d’accident. »
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