2023, année du robot agricole ! Le salon World Fira qui vient de se terminer a permis de découvrir un bel échantillon de ce que la robotique agricole propose. D’autant plus avec les démonstrations au champ mises en place par la Frcuma Occitanie. Les derniers prototypes côtoyaient les engins déjà éprouvés et bien présents dans des exploitations.
Le canal historique du robot agricole
Naïo fait déjà partie des historiques du robot agricole, avec déjà cinq gammes commercialisées et plus de 300 unités en service. Au menu : le petit Oz (maraîchage), le gros TED (enjambeur vigne), le petit Jo (interlignes compact vigne) et l’Orio, qui remplace le Dino (légumes de plein champ et grandes cultures).
Le Jo et l’Orio sont les plus récents. Le premier emmène des outils travail du sol dans les vignes étroites et pentues. Le second (photo en début d’article) dispose d’un relevage trois point pour des matériels compacts de travail du sol et de semis (750 kg maxi). Il travaille sur champs plats ou avec buttes.
Biner en fonction du semis
Le Farmdroid FD20, robot danois importé par Stecomat, a quitté depuis longtemps la catégorie des prototypes. Le constructeur annonce près de 350 unités en service dans le monde, dont environ 70 en France. Capable de semer une culture puis de la biner intégralement, il se révèle prisé dans les cultures de betteraves, oignons, et autres légumes de plein champ. Deux versions : 3 roues pour les parcelles classiques et 4 roues pour les cultures en planches. Pour une culture donnée, son potentiel de débit de chantier correspond à une sole d’environ 20 ha.
Un tracteur multi-formats
Avec 35 unités en service et des concessionnaires agricoles, le Trektor de Sitia commence à se faire une place. Cet engin très polyvalent par sa voie et sa hauteur variables fait tout ce qu’un tracteur de 60 ch peut exécuter. Il avance d’ailleurs jusqu’à 9 km/h. Mais en plus, il peut enjamber les rangs de vigne. Un moteur thermique recharge sa batterie, l’électricité alimentant sa transmission et, le cas échéant, ses outils animés.
Un robot agricole spécial fortes pentes
Le Slopehelper de PeK Automotive a pour cahier des charges de réaliser tous les travaux du cycle annuel dans les vignes et vergers, sauf la récolte (en cours de développement). Il a été développé en Slovénie par une entreprise faisant déjà des chenillards tout terrain. D’autre part, le constructeur annonce une capacité à franchir des pentes de 40°. Fonctionnant sur batterie au lithium, il dispose d’une palette d’outils électriques spécifiques. Autre particularité : le Slopehelper peut se guider sans GNSS, avec seulement des balises radio installées au bout des rangs de vigne ou d’arbres. Contacts en cours avec des concessionnaires français.
Dans les pépinières
Le hongrois Haritech annonce plusieurs machines en service, essentiellement dans le monde de la pépinière. Son robot haRibOt fonctionne avec un moteur diesel de 25 ch et un avancement hydrostatique, faciles à entretenir et réparer. Il reçoit des outils de type tarière, travail du sol, épandeur d’engrais, etc.
Désherbage au laser
Le Robot One de Pixelfarming impressionne par son aspect massif. Mais ses dix bras indépendants réalisent un travail du sol de précision à l’aide d’une palette d’outils simples ou animés. Il peut aussi repérer les adventices naissantes et les détruire au laser. Cinq exemplaires sont en service aux Pays-Bas, son lieu d’origine, dans des productions de fleurs, légumes et plantes sarclées bio.
L’hydrogène en test sur un robot agricole
L’enjambeur pour vignes étroites Traxx d’Exxact Robotics est encore jeune sur le marché. Animé par un moteur diesel de 56 ch, il possède des points d’attelage compatibles avec les outils habituels. En outre, il peut embarquer une cellule de pulvérisation avec panneaux récupérateurs. Un prototype à moteur électrique, alimenté par une pile à hydrogène, permet au constructeur d’étudier une alternative aux combustibles fossiles.
Tout le cycle de culture
Le Softi Rover de Softivert se présente comme un petit tracteur électrique articulé de 30 ch, réservé aux outils traînés. Encore au stade prototype, il aurait pour objectif de travailler le sol, semer, fertiliser et désherber mécaniquement. Au Fira, il était attelé à un semoir monograine 3 rangs. Son guidage fait appel à du GPS RTK en opensource et à la technologie Lidar.
Pour plus d’informations, retrouvez aussi notre dossier complet sur les robots agricoles sur www.entraid.com.