Revendre ou rester suréquipé, telle est la question

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Revendre ou rester suréquipé, telle est la question

Compte-tenu de la baisse de la production de haricots bio, la Cuma La vallée du Nohain s’interrogesur le devenir du matériel d’arrachage et de récolte de cette culture spécifique.

Confrontée à une baisse d’utilisation de certains matériels, la cuma la Vallée du Nohain, en Bourgogne Franche-Comté, réfléchit à en revendre ou à accueillir de nouveaux adhérents pour réduire ses charges de mécanisation.

Parfois la cuma doit réduire son nombre d’outils. Illustration avec la cuma la Vallée du Nohain (21), qui a investi il y a un an dans l’achat de quatre tracteurs New Holland (modèle T7 245 et 175) pour répondre à ses besoins de 3 000 heures d’utilisation par an pour un coût de 25 € l’heure de travail. À la suite de l’achat de ces matériels, certains adhérents ont pris leur retraite ou d’autres ont revu leur organisation individuelle. Résultat : au compteur, seulement 2 000 heures de travail ont été effectuées cette année. Et force est de constater que le coût horaire a bondi à 35 €/h.

Réduire le nombre d’outils pour compenser la baisse d’utilisation

« Les évolutions au sein de la cuma influent sur nos objectifs. Par conséquent, nous devons les réajuster afin de continuer à maintenir nos charges à un niveau relativement faible », explique Fabien Gibouret, président de la cuma la Vallée du Nohain. Le contexte change, la politique d’équipement également.

Pour atteindre son coût d’utilisation prévisionnel de 25 €/h, la cuma a donc choisi de revendre récemment l’un de ses tracteurs (T7 175). « Vu la situation, nous devenions suréquipés en matériel de traction », constate Fabien Gibouret.

Avec une moindre disponibilité de tracteur, les membres de la cuma ont dû revoir leur organisation. Le but étant d’optimiser les chantiers et l’utilisation des trois autres tracteurs. Sachant que l’un d’eux est dédié au semoir monograine. Pour cela, la communication au sein du groupe est primordiale.

À ce jour, ils restent peu convaincus de l’intérêt de recourir à la location de matériel. « Ce système offre moins de souplesse dans le choix de la marque ou du concessionnaire, souligne Fabien Gibouret. Mais nous y réfléchirons tout de même lors du renouvellement des prochains tracteurs étant donné que Camacuma propose désormais cette option ».

Même dilemme pour le matériel de haricots

Les adhérents de la cuma La vallée du Nohain sont également en pleine réflexion sur le devenir de l’arracheuse et de la récolteuse de haricots dont les surfaces sont en retrait.

Ce contexte, peu favorable, est source d’interrogations : poursuivre ainsi quitte à augmenter les charges pour cette activité, revendre le matériel ou rechercher de nouveaux adhérents, producteurs en système conventionnel ?

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