Lors de l’achat d’une moissonneuse-batteuse, la préparation de la machine en concession, la mise en route et le SAV font partie des nombreux points négociés. Les parties prenantes les concluent soit verbalement, soit par écrit via le bon de commande du vendeur. A la signature, tout est clair en théorie. Mais ces étapes, notamment la préparation et la mise en route des moissonneuses-batteuses, sont parfois oubliées en réalité. Partiellement ou même totalement.
Des pannes évitables sur des matériels coûteux comme une moissonneuse-batteuse
Cela ne remet pas en cause les compétences techniques des uns et des autres. Ces oublis sont sans doute le fruit des délais industriels qui s’allongent. Mais aussi de la difficulté à recruter et fidéliser des salariés affutés. Et de la pression que vivent les agriculteurs avec des chantiers qui se télescopent de plus en plus fréquemment.
Malheureusement, ces oublis se produisent de plus en plus sur le terrain. Et ils se traduisent par des pannes complètement évitables notamment sur des machines type moissonneuse-batteuse.
Les rabatteurs tombent, un radiateur se dévisse…
Certaines cuma ont reçu leurs machines neuves avant la saison de récolte. Et leurs chauffeurs ont dû mettre en route seuls aux champs. Avec des premiers tours laborieux. Mais les chauffeurs n’étant pas novices, ils ont réussi à régler et travailler.
Malgré tout, dans ces conditions, les accidents se produisent. Comme des coupes flexibles ni préparées ni réglées. Avec des rabatteurs qui tombent dans la coupe.
Ou un radiateur de refroidissement qui se dévisse: en sortie d’usine, il n’était pas serré sur le châssis de la machine. Une mise en route de la moissonneuse-batteuse en bonne et due forme aurait sans doute permis de repérer cette anomalie.
Mise en route de la moissonneuse-batteuse pour utiliser la technologie, pas seulement la payer
Autre souci : agriculteurs et cuma investissent à travers ces machines dans des solutions technologiques, comme la géolocalisation ou la cartographie de rendement. Objectif: des économies d’échelle sur les semis ou les intrants à long terme. Mais sans mise en route de la part des concessionnaires, les chauffeurs ne prennent pas ces solutions en main. Quand elle est proposée, la formation en salle ne suffit pas: sur ces technologies complexes, il faut faire le lien entre la théorie et la pratique. La mise en route sert aussi à cela.
Idem pour les solutions de gestion des équipements avec des aides à la conduite qui pourraient être d’une grande aide pour le confort de travail. Annoncées lors de la vente, elles ne sont pas non plus mises en route. Sans mise en route et sans utilisation de ces options, les économies, gains de temps et de confort annoncés, s’envolent.
Viser les solutions pour la moissonneuse-batteuse… et les autres matériels
Les exemples se multiplient malheureusement, sur des machines dont les prix atteignent parfois 450 000 €. Et cette tendance ne touche pas seulement les automoteurs de récolte. On sait la difficulté à recruter et fidéliser des salariés compétents, du côté des cuma comme des concessionnaires. On comprend la difficulté à gérer des flux logistiques et des chantiers de plus en plus chaotiques.
Donc l’heure est plutôt à la construction : quelles solutions pourraient être mises en place entre les conseillers en agroéquipements et les concessionnaires sur le terrain pour éviter ce type de pannes ? Mais aussi faciliter la prise en main des options technologiques par les chauffeurs dès le départ, pour faire le lien entre la théorie et la pratique ?
Car, pour toutes les parties concernées (concessionnaires, employeurs, adhérents, chauffeurs), la mise en route d’une machine neuve n’est pas une option.
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