Contrariée par les pluies estivales, la moisson 2023 permet toutefois aux organisations agricoles d’établir un premier bilan. » Selon les dernières estimations du service de la statistique et de la prospective du ministère de l’agriculture, la récolte de grains de cet été s’avère satisfaisante en quantité », lance FranceAgriMer dans un communiqué du 9 août L’organisation l’estime même au-dessus de la moyenne des cinq dernières années avec une récolte qui s’établirait à 35,6 millions de tonnes.
Des qualités de grains attendues dans la moyenne
« À l’exception du blé dur qui a vu ses surfaces se replier de 17% et de l’orge de printemps qui perd du terrain ». Ces dernières ont une collecte en repli de 22% par rapport à la moyenne quinquennale.
Côté qualité, pour l’essentiel de la production moissonnée avant les épisodes pluvieux survenus, « les poids spécifiques sont variables mais restent aux niveaux attendus par les marchés dans la majorité des cas. Malgré les épisodes orageux survenus au moment de la récolte, les indices de chute de Hagberg répondent aux besoins de la meunerie. »
Concernant les teneurs en protéines, elles sont satisfaisantes avoisinant les 11,5% nécessaires pour l’exportation. Toutefois, il faut rester prudent. Les parcelles qui seront récoltées prochainement devraient voir leur qualité s’amoindrir.
De bons crus en orge et colza
L’orge d’hiver quant à elle est plutôt bien lotie cette année. Les rendements s’avèrent être très bons avec des qualités qui répondent aux exigences de la brasserie. » Les teneurs en protéines sont bonnes, avec des moyennes régionales qui oscillent entre 10 et 11%. Les poids spécifiques sont corrects à bons, sauf dans le Sud suite aux épisodes orageux en fin de cycle. Les calibrages sont hétérogènes et s’échelonnent selon un gradient Est-Ouest », indique FranceAgriMer.
Concernant les colzas, qui ne sont pas totalement récoltés, les rendements frôlent la moyenne de cinq ans avec 32q/ha. La production va permettre d’approvisionner la filière. » S’agissant de la qualité, la teneur en huile serait en léger retrait par rapport à l’excellente année 2022, reconnaît l’organisation agricole. Même si les grains sont petits, leur qualité répond aux exigences de commercialisation avec une teneur en huile comprise entre 43 et 43,5% aux normes. »
Des surfaces de pois en hausse
Pour finir, les pois, ont une bonne teneur en protéines cette année. « Les surfaces en protéagineux progressent de 11% par rapport à 2022. En cultures pures, les rendements du pois s’établissent autour de 32 q/ha en moyenne. Avec des performances variables selon le contexte pédoclimatique et la météo. »
Toutefois, les rendements du pois de printemps ont été limités par les fortes températures durant la floraison et le remplissage. Mais ils restent meilleurs qu’en 2022. La production française de féverole d’hiver a augmenté de 30% cette année sous l’effet conjugué de la progression des surfaces et des rendements.
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