La moisson 2023 se termine dans le sud du Lot-et-Garonne, les quintaux sont là, les poids spécifiques un peu moins. Les deux moissonneuses-batteuses de la cuma des Coteaux de la Gélise viennent tout juste de terminer de ramasser les derniers blés améliorants, « même si on a terminé le gros autour du 10 juillet », précise Marc Chapolard, responsable de l’activité moisson et de l’équipe des chauffeurs.
Moisson 2023 dans le Lot-et-Garonne : « hétérogène, mais plutôt bonne »
Sur les 500 hectares, « les rendements varient de 55 à 80 quintaux, c’est hétérogène mais plutôt bon », estime-t-il, avant de préciser que les surfaces bio ont atteint les 40 quintaux par hectare, en méteil. « Pour ma part, je suis presque le seul à faire du blé tendre, et j’atteins les 60 quintaux. »
Petite déception malgré tout au niveau des poids spécifiques. « Les épis étaient vraiment très beaux, mais les PS n’ont pas suivi. Certains sont sous les 70. On ne comprend pas trop: il n’y a pas eu d’excès d’eau ou de chaleur dans le secteur, les itinéraires culturaux ont été respectés… »
Niveau protéines, c’est correct à bon, entre 12 et 16, « ce qui va souvent avec des PS faible », note Marc Chapolard.
Les quintaux sont là, les PS un peu légers
Diagnostic un peu similaire sur la petite surface d’orges récoltées (autour de 50 ha). Les rendements atteignent plus de 60 quintaux par hectare avec des PS un peu légers.
Grosse hétérogénéité du côté des féveroles, qui ont produit de 20 à 40 quintaux. Marc Chapolard note que les fleurs « cette année n’ont pas coulé : elles ont toutes donné ».
« C’est plutôt la tendance cette année. Sauf accident climatique, espère-t-il, cela présage des rendements positifs du côté des cultures de printemps », maïs, tournesol et sorgho en tête.
Autre histoire côté semences, où les petites graines sont à la peine. « En betterave-semence, oignons-semence, nous avons eu des maladies très rapidement, un peu à l’image de ce qui se passe en vigne », souligne-t-il.
Cuma du Laussou : une belle campagne de moisson
À l’opposé du Lot-et-Garonne, dans la cuma du Laussou « Rougeal », près de Monflanquin, Benoît Reigne, adhérent et chauffeur de la toute nouvelle moissonneuse-batteuse Trion 520 de Claas, partage le diagnostic. « C’était une belle campagne de moisson. On a juste été interrompu quelques jours avec la pluie, sans orages violents. »
« Nous avons commencé les moissons le 18 juin, et elles se sont terminées trois semaines après, vers le 12 juillet », indique Benoît Reigne.
« Sur les 70 ha d’orge, les rendements ont atteint en moyenne 50 quintaux par hectare, avec des PS autour de 62. Les rendements rentrent dans les résultats moyens, par contre il y a eu de petites déceptions côté PS », souligne-t-il.
« C’est un peu le même topo sur les blés. On a récolté 190 ha de blé tendre. Les rendements ont tourné autour de 55 à 60 quintaux. Mais les PS sont descendu au fur et à mesure des abats de pluie, de 76 à 72. »
Sur les 30 ha de triticale, « je n’ai pas les rendements officiels, mais je dirais qu’on tournait autour de 50 quintaux, ce qui est plutôt bon ».
Bilan de la moisson 2023 à la cuma de Bajamont Pont du Casse (Lot-et-Garonne)
Quant a Mikaël du Bois de Maquillé, de la cuma de Bajamont Pont du Casse, il prend le temps de faire le bilan des moisson, après un repas en famille bien mérité: « Le premier depuis 15 jours ! »
« En résumé, on aurait pu s’approcher de rendements historiques… si on n’avait pas eu deux ou trois orages et de la grêle en bout de course. Dommage! », s’exclame-t-il.
La cuma de Bajamont a fait travailler cette année un chauffeur saisonnier expérimenté. « On a commencé au 26 juin », se remémore Mikaël du Bois de Maquillé. « Les orges étaient couchés par les orages, mais somme toute ça avait séché, ça s’est plutôt bien ramassé sur ces 80 ha », pointe-t-il.
« L’herbe était passée par-dessus, du coup ça a fait chuter PS et rendements. On a atteint en moyenne 50 quintaux par hectare. Ça aurait pu être mieux. »
Les colzas ont eux souffert des orages. « Heureusement, on avait une assurance grêle… »
« En blé, d’habitude on fait en moyenne 60-65 quintaux l’hectare. Là, on a fait entre 55 et 80 quintaux. Si les orage et la grêle ne nous avaient pas mis tant de grains par terre, on aurait même pu atteindre 90 quintaux par hectare. Ça aurait été historique… et ça nous aurait permis de compenser le coût des engrais, bien haut cette année. »
Malgré tout, relativise-t-il, « les conditions de récolte étaient plutôt bonnes. On a même pu ramasser les grains à terre, sans encombre. Ça aurait pu être pire » , conclut-il.
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