Envolées puis rechutes, les marchés des grains jouent au yoyo depuis plusieurs jours. Cette instabilité, on la doit principalement à la non-reconduction du corridor alimentaire en Ukraine. Explications.
Qu’est ce que ce corridor alimentaire ?
À l’été 2022, l’Ukraine et la Russie avaient trouvé un accord pour permettre à l’Ukraine d’exporter ses céréales par la voie maritime. Cet accord a été plusieurs fois reconduit jusqu’au 18 juillet 2023. Date à laquelle le président Poutine n’a pas voulu prolonger cet accord.
La principale raison, « c’est que la Russie n’a pas trouvé de satisfaction sur ses revendications, explique avec Thierry Pouch, économiste à la chambre d’agriculture France, dans une vidéo sur ce sujet. Notamment concernant la facilitation d’exporter ses propres céréales et engrais. Mais surtout un raccordement de la banque agricole de Russie au système bancaire international Swift ».
Qu’est-ce que ça a changé sur les cours et sur le marché européens ?
La période est devenue encore plus incertaine. Depuis ce refus, les cours du blé se sont envolés. Passant de près de 220 €/t à 250 €/t en 48 heures. « La période s’annonce très complexe, pleine d’obstacles, prévient Thierry Pouch. La sécurité alimentaire risque d’en subir les conséquences. »
Comment peut évoluer la situation ?
Tout d’abord, la question que les analystes se posent concerne la capacité qu’a encore l’Ukraine à exporter ses grains par la voie maritime. En effet, « si elle le fait, elle s’expose a à des mesures de rétorsions, même militaires de la part de la Russie, ajoute le spécialiste. Des infrastructures portuaires ou même les bâtiments qui transportent les céréales peuvent être endommagés ». Difficile, donc, de prévoir à ce stade la réaction du gouvernement de ce pays.
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