La catastrophe aura été évitée cette année dans les parcelles de betteraves. Depuis leur semis, les betteraves ont profité d’une météo sèche puis un peu plus humide pour finalement bien se développer. Les agriculteurs ont l’espoir d’avoir de bons rendements malgré un retard aux semis.
Des parcelles en bonne forme
Toutefois, dès leur levée, la filière betteravière française a pu constater des vols de pucerons. Elle s’est donc montrée très vigilante quant à l’apparition des symptômes de jaunisse dans les parcelles de betteraves sucrières. De plus, les traitements de désherbages chimiques ont été peu efficaces cette année en raison du temps sec.
À un mois des premiers arrachages, les rendements s’annoncent globalement bons. Cependant, la CGB (Confédération générale des betteraviers) affirme que « des symptômes continuent à apparaître dans plusieurs régions et qu’il sera nécessaire d’attendre le début de la récolte à la mi-septembre pour mesurer précisément l’ampleur de l’épidémie et ses conséquences sur les rendements ».
Quelques cas de jaunisse
À l’image des régions Centre-Val-de-Loire et Île-de-France, où certaines parcelles seraient atteintes de jaunisse à plus de 50 %. » Les agriculteurs concernés pourraient connaître des pertes très significatives de rendement », mais, « rien à voir avec les dégâts qu’avaient subit les producteurs de betteraves en 2020 », tient à rassurer l’ITB (Institut technique de la betterave).
Pour rappel, la jaunisse était directement traitée dans l’enrobage des semences de betteraves jusqu’en 2020. Puis grâce à une dérogation jusqu’au début de cette année. Sans solutions techniques, les betteraviers ont semé leurs betteraves avec le risque de jaunisse. « Le ministre de l’Agriculture s’est publiquement engagé à ce que les pertes dues à la jaunisse soient intégralement compensées, sans franchise, ni plafond », rappelle la CGB.
N’oublier personne
À ce sujet, Franck Sander, président du syndicat déclare : « L’engagement du ministre de compenser intégralement les pertes de la jaunisse doit être respecté. Quels que soient l’ampleur et le dispositif d’indemnisation retenu. Afin de préserver les surfaces betteravières pour les années à venir, il est également urgent d’apporter aux agriculteurs des solutions techniques pour lutter efficacement contre les pucerons ces prochaines années. »
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