L’apprentissage en réponse au besoin saisonnier de main-d’œuvre
Pour trouver une personne disponible seulement pour les périodes de fortes activités, ils se lancent donc sur l’apprentissage. Mais avant, il fallait aussi demander l’aval de Richard, lui qui a été habitué à travailler tout seul durant 25 ans. Son « oui » n’était pas euphorique, mais il a accepté.
Après la présentation des adhérents, des exploitations, du parcellaire, des responsables, Louis a pris sa place tout naturellement avec sérieux et curiosité. Richard lui a délégué les travaux les plus basiques dans un premier temps. Il a démarré sur les tracteurs des adhérents, moins puissants. Puis petit à petit, il s’est attaqué à des tâches plus complexes.
La formation des futurs salariés de cuma
Prendre sa place au sein d’un groupe avec tant de spécificité n’est pas aisé, surtout pour un jeune. Dans le groupe, chacun a participé à sa façon à ce rôle de « transmetteur de savoir », et a cherché à épauler et rassurer l’apprenti. Personne n’a reçu pour autant une formation en rapport avec l’accueil, l’encadrement d’un jeune. Dynamique et figure incontournable de la cuma, Rachel Le Dirach est la trésorière. Elle complète : « Certainement qu’il faudrait que nous nous obligions à nous former aussi sur le management, les relations humaines… Car il nous est parfois difficile de trouver les bons mots, d’avoir la bonne attitude dans la gestion du personnel. Mais pour cela, encore faut-il avoir le temps. » C’est son fils, Lillian, qui a endossé le rôle de tuteur avec motivation. De plus, Louis avait comme projet de fin d’année BTS un essai de maïs à mettre en place. Il a utilisé l’exploitation familiale de Rachel et Lillian comme ferme « test » pour son épreuve.
Prise en main très progressive des missions en apprentissage
« La première embauche a bien évidemment été concluante. Or les raisons qui l’avaient déclenchée sont encore plus vraies aujourd’hui », analyse Rachel Le Dirach. De plus, « il faut penser au renouvellement. La population de chauffeurs agricoles vieillit. » D’où l’importance de contribuer à la formation de jeunes. En même temps, la cuma a pu mieux gérer le temps pendant les très courtes fenêtres météo. « Et puis la présence d’un deuxième chauffeur a fait que certains ont appris à déléguer un peu plus leurs travaux. Ils ne reviendront pas en arrière », poursuit-elle. Alors que le contrat de Louis Thomas prend fin août, la cuma des Vallons a donc prévu d’embaucher un nouvel apprenti. Au premier septembre, elle accueille Antoine Le Luel pour un an. À 18 ans, Antoine démarre un CS TMA utilisation et maintenance à l’Issat de Redon. « Nous sommes convaincus que son embauche sera une réussite », ajoute-t-elle.
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