La floraison du maïs arrive avec un peu de retard mais reste un repère fiable

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La floraison du maïs arrive avec un peu de retard mais reste un repère fiable

Après les conditions d'implantation délicates et un printemps relativement froid, le rendez-vous de la floraison constitue un repère incontournable pour bien préparer la fin du cycle du maïs et son ensilage.

Les implantations se sont étalées dans le temps sur l’ensemble des bassins de production. De plus, les conditions de démarrage ont été hétérogènes. L’observation de la date de floraison des maïs est donc particulièrement importante cette année en vue de la préparation des ensilages.

La floraison du maïs est en retard en 2024. Elle s’inscrit ainsi dans la continuité des semis tardifs et d’un printemps plutôt froid. À l’instar des dates, « du nord au sud de la France, les conditions de semis ont été très variables cette année », rappelle aussi Anne-Sophie Colart, animatrice de la filière maïs fourrage d’Arvalis. Après une première période de semis entre les derniers jours d’avril et le 10 mai, les conditions humides ont perduré. « D’importantes quantités de pluie ont entraîné le décalage des dates de semis. » Ainsi les chantiers de semis, voire de ressemis puisque certains producteurs y ont été contraints, se sont poursuivis « jusque courant juin ».

La floraison du maïs plus tardive d’environ deux semaines en 2024

Ce mois a ensuite été « plus froid que la médiane des dix dernières années. En particulier dans le quart nord-est », poursuit l’ingénieure. En conséquence, les cultures n’ont pas rattrapé le retard. « C’est pourquoi, les floraisons ont été décalées de 10 à 15 jours. » Le communiqué d’Arvalis ajoute que cette estimation est « à moduler en fonction de la date de semis de la parcelle ». Plus que jamais, en cet été 2024 : « chaque parcelle est un cas particulier », souligne le communiqué. L’observation sur le terrain est de mise.

Les soies sortent à l'aisselle d'une feuille.

La parcelle atteint le stade de floraison quand la moitié des plantes a sorti au moins une soie.

L’observation à la parcelle est d’autant plus importante cette année

Déterminer la période de floraison n’est pas une opération aisée. Elle est pour autant incontournable en vue d’anticiper la date de récolte pour le maïs fourrage et préparer son chantier. Arvalis recommande ainsi « d’aller visiter les parcelles dès la sortie des premières panicules du sommet des maïs ». En effet, le début de la floraison mâle devance de quelques jours la floraison femelle. C’est celle-ci qui constitue le point de repère pour évaluer la précocité de la culture. « On estime qu’une parcelle est fleurie quand au moins 50 % des plantes présentent au moins une soie. Selon la précocité de la variété, il faudra ensuite cumuler entre 560 °C et 750 °C (en base 6-30 °C) pour arriver autour du stade 32 % de MS, soit 45 à 70 jours selon les régions et le climat. »

Pour rappel : le stade optimal de récolte se situe entre 32 et 33 % de matière sèche

Le stade optimal de récolte des maïs fourrage se situe entre 32 % et 33 % de matière sèche plante entière (MS). Récolter à moins de 30 % de MS, c’est d’une part limiter le rendement. De plus, cela augmente le risque des pertes de sucres par écoulement de jus. La récolte au-delà de 35 % de MS nuit à la qualité du tassement au silo ainsi qu’à la digestibilité du fourrage.

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