Cuma de la Vallée de la Joigne : de 78 000 à 572 000 € de chiffre d’affaires
En conséquence, la cuma normande recrute à nouveau en 2020, pour la mécanique et la conduite. En réponse aux besoins des adhérents, les prestations complètes avec chauffeur se développent alors fortement ainsi que l’offre en matériels. La cuma acquière une moissonneuse-batteuse, en intégrant des adhérents d’une cuma voisine intéressés, ainsi qu’un producteur de porcs cultivant 100 ha de maïs grain. Cet investissement précède une presse à balles carrées, deux tonnes à lisier à pendillards, un semoir pour le semis direct, une enrubanneuse. Entre 2015 et 2022, le chiffre d’affaires passe progressivement de 78 000 à 572 000 € et le nombre d’adhérents de 35 à 38.
Suite au départ du deuxième salarié au bout d’un an, la cuma se met en quête d’un nouveau mécanicien. En 2022, elle débauche finalement Basile Requier, qui travaillait alors dans une concession. « Au même moment, nous entendons parler d’Hugo Coron qui travaillait chez un des adhérents. Nous ne voulions pas le laisser partir et il y avait du travail à la cuma. Nous l’avons donc aussi recruté en CDD puis en CDI en décembre 2022 », raconte Guillaume Tirel. « Je suis également du secteur, indique Hugo. J’ai un CAP et un Bac Pro en productions animales. J’aimais les vaches. Mais en travaillant dans une ferme, j’ai réalisé que j’étais davantage attiré par le matériel. »
Un dynamisme qui donne envie
En quelques années, la cuma de la Vallée de la Joigne a donc formé une équipe de trois jeunes salariés à la fois efficaces et satisfaits. « Les adhérents n’hésitent pas à investir, le matériel est performant. C’est agréable, témoignent-ils. Nous avions peu d’expérience en arrivant. Pour autant ils nous ont fait confiance et nous ont donné des responsabilités dès le début. L’entente est bonne avec les agriculteurs et entre les salariés. Nous avons beaucoup de liberté, notre travail est reconnu, et on partage des compétences entre nous. »
« L’équipe est très motivée et autonome, confirme Guillaume Tirel. Recruter des salariés n’est pas sans risque mais, aujourd’hui, notre cuma est renforcée et c’était nécessaire. L’activité de certaines fermes s’est beaucoup développée et de nouveaux adhérents nous rejoignent. L’un d’eux nous a même félicité pour notre dynamisme qui lui a donné envie ! » La cuma est consciente du potentiel restant à développer. Malgré deux chauffeurs et un mécanicien venant en renfort pour la conduite, elle compte aussi sur les adhérents pour prêter main forte aux périodes de pointe. Mais dans l’immédiat, c’est une secrétaire qui vient d’être embauchée vingt heures par mois pour alléger la charge de travail en hausse du trésorier en organisant notamment des relevés mensuels d’utilisation des outils.
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