Épandre un mètre cube de lisier à la buse, au pendillard ou à l’enfouisseur a un impact sur la qualité de l’air. Mais ce choix de matériel influence surtout l’investissement nécessaire, le débit du chantier… En résumé : le coût. À l’occasion du Space, les instituts techniques d’élevage et la Frcuma Ouest dévoilaient un outil qui éclaire sur le sujet. La présentation résume : « GT4E doit permettre à chaque éleveur de comparer ses coûts d’investissements et de pratiques d’intérêt environnemental. »
Calculettes, références et biblio sur GT4E
Sous la forme d’un site internet, l’outil GT4E se décompose en trois rubriques : des calculettes en accès libre qui simulent par exemple des coûts moyens de chantier d’épandage ou de solutions de traitement des effluents. En s’identifiant, l’éleveur peut renseigner sur GT4E ses propres coûts et les comparer avec d’autres exploitations dans la même situation. La plateforme web propose enfin « un espace qui regroupe des documents pédagogiques, plutôt destinés à un public de non-initiés », détaille Pascal Levassseur, ingénieur environnement à l’Ifip.
Séverine Bourrin (chargée d’études machinisme et environnement à la Frcuma Ouest) développe une portée de l’outil sur le thème des épandages. Une première comparaison entre un chantier à la buse ou au pendillard montre que cette seconde solution coûte plus cher. Mais « ce qu’on gagne sur le plan de la matière fertilisante grâce à cet équipement qui limite la volatilisation de l’ammoniac peut largement payer ce surcoût », précise la chargée d’études.
Quand le chantier d’épandage devient un chantier de transport
Une seconde comparaison dans la calculette épandage sur GT4E illustre l’impact de l’augmentation des distances sur ce chantier d’épandage type. « Pour 2 000 m3 que l’on épand sur 80 ha avec une tonne de 20 m3 à pendillards, on voit que le coût au mètre cube passe de 2,1 € à 3,9 € selon que la distance moyenne est de 4 km ou de 20 km. » Dans cette seconde configuration, l’intervenante pointe surtout que le coût du transport pèse beaucoup plus que celui de l’épandage. De quoi justifier de la réflexion. « Quand on atteint 4 €/m3 on doit pouvoir envisager une autre organisation du chantier d’épandage des effluents liquides. »
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :