Les cuma qui en ont l’expérience connaissent toute la difficulté de suivre les consommations de carburant. Quand de nombreuses personnes font ainsi le plein et relèvent les volumes au moyen d’un carnet, il faut reprendre les écrits pour la facturation. C’est donc déjà un travail administratif fastidieux. De plus, dans ce fonctionnement, les erreurs d’affectation sont possibles. Il n’est pas rare non plus de constater une différence de l’ordre de 10 % entre les achats de carburant et le volume facturé aux adhérents. Pire, cela oblige à un véritable travail de fourmi pour remonter le maximum d’informations. Elles ont donc fait le choix de la gestion de carburant automatisée. Explications.
14 automoteurs passent à la pompe à carburant
Il y a trois ans, la cuma du Bocage ornais, située à la Ferté-Macé dans l’Orne, a changé de système en investissant dans une station de pompage du carburant équipée de badges. Pour faire un plein, le chauffeur s’y présente avec le badge correspondant à l’un des quatorze automoteurs du parc, renseigne son code personnel et celui de l’activité. Les données ainsi affectées s’exportent sous la forme d’un fichier Excel qui facilite à la fois la facturation et le suivi de la cuve.
En effet, la simplification va loin : il est aujourd’hui très facile pour la coopérative d’analyser ses périodes de pointe et donc de passer des commandes adaptées.
Avec un système de badges et de codes, les utilisateurs de la cuve de carburant à la cuma ont tout pour facilement enregistrer les consommations.
De l’avis même des utilisateurs, le système est performant. « Cet équipement nous a simplifié la vie. Ce n’est pas du gadget », commente par exemple Corinne Duval, la secrétaire administrative de la cuma. L’écart entre les commandes et la quantité facturée s’est significativement réduit. « Nous sommes à moins de 2 % », chiffre-t-elle.
Le président de la cuma, Christophe Delange, alerte : « Par contre, il faut penser à bien sauvegarder les informations sur l’ordinateur ! »
Gestion de carburant automatisée : suivi et analyse
Basées au nord du département, deux autres cuma étudient la même question avec l’appui de leur fédération. Leurs responsables ont déjà rencontré des représentants de la société Puisi, une spécialiste des stations. À elles deux, la cuma de l’Auvraisienne et la cuma Innov 61 (spécialisée dans l’abattage et le déchiquetage de bois) ont acheté, sur 2023, 190 000 € de carburant.
Leur projet de travailler sur leur consommation de carburant s’entend. Afin d’analyser les volumes, les parcours, la conduite, etc., les équipements adaptés pour récupérer les bonnes informations sont indispensables. L’investissement dans leur situation représenterait environ 6 000 €.
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