Quand un chauffeur se gare pour ravitailler son engin à la pompe à GNR, le protocole est un peu plus complexe qu’ouvrir le réservoir, plonger le tuyau et ouvrir le robinet. Cependant, le système mis en place pour les cuma à Pacé reste simple. Tout d’abord l’opérateur appose le badge du matériel sur la pompe à GNR. Nicolas Delaunay est le chef d’atelier de la cuma de l’Union. Il est aussi le gestionnaire du flux de carburant agricole à la coopérative. Il explique : « Chaque matériel a son badge. Donc cela renseigne directement le nom de la cuma auquel il est rattaché. Ensuite, le chauffeur s’identifie avec son code personnel. Puis il indique le nombre d’heures du véhicule », ainsi que le code du chantier réalisé… 1 pour l’ensilage d’herbe, 40 pour du semis de maïs, 37 pour la bineuse, etc.
La pompe à GNR et son système informatisé simplifient la facturation du GNR
Et c’est parti pour un plein de GNR et éventuellement d’adblue, puisque la station service gère les deux fluides. En pleine saison, il peut y avoir jusqu’à quatorze personnes autorisées à sortir ainsi du carburant de la cuve pour la bonne quinzaine de véhicules motorisés des plusieurs cuma locales. Au total, 160 000 l/an transitent par la pompe à GNR.
En outre, « nous passons 8 000 l/an d’adblue, dont 1 500 l directement pour les adhérents », souligne Nicolas Delaunay, qui justifie : « C’est plus simple pour eux. En effet, ce produit ne se conserve pas excessivement bien. Donc ce n’est pas valable d’avoir un bidon dans la cour pour seulement un ou deux tracteurs. » Malgré tout ce schéma, le chef d’atelier passe au bureau seulement « une demi-heure par semaine, plus trois quarts d’heure par mois », pour traiter les données et intégrer les consommations à la facturation mensuelle qu’il adresse aux adhérents.
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La facturation des services cuma se base sur des données précises
Le suivi du stock est fiabilisé, avec la possibilité de générer une alerte quand le stock passe sous les 5 000 l, par exemple. Et Nicolas précise : « On retrouve bien tous les litres consommés. » Cela constitue une différence avec l’enregistrement manuel qui prévalait. Et alors que le volume annuel n’atteignait pas les 100 000 l, « il fallait trois ou quatre heures par mois pour le suivi ». Sur la base de statistiques des années précédentes, la cuma peut de surcroît mieux piloter son stock et s’éviter des avances de trésorerie importantes. De plus, la pompe à GNR enregistreuse fournit des données précieuses pour l’analyse des activités. « Nous pourrions également générer des alertes pour l’entretien régulier des matériels. »
C’est à son installation sur son nouveau site en 2019 que la cuma a opté pour ce système de distribution du GNR. Elle retient l’offre d’un fournisseur régional et de la marque ALX. « C’est la même que la cuma que nous avions visitée », se souvient Nicolas Delaunay en pointant le bon SAV, ainsi qu’une différence dans l’organisation. « Nous avons opté pour un abonnement pour le stockage des données à l’extérieur. » Le coût s’élève à 200 €/an. « Mais nous ne pouvons pas nous permettre de perdre plusieurs semaines de données pour un problème de disque dur », ajoute le chef d’atelier.
Accès dégagé et soigné à la pompe à GNR
À l’époque, le groupe brétilien avait investi aux alentours de 30 000 € pour l’ensemble de son installation. « C’était environ 5 000 € pour la pompe, autant pour la maçonnerie et le reste pour la cuve de 30 m3 », explique le gestionnaire.
Dans ce qu’il aurait sans doute fallu faire différemment lors des travaux, Nicolas cite deux points. Le diamètre des canalisations pour remplir la cuve d’une part. « Nous avons mis du deux pouces. Du trois pouces aurait été plus adapté. Mais c’était plus cher et nous faisions moins de volume à l’époque. » Le second point concerne la réserve d’adblue, qui aurait pu directement être une installation fixe.
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