Le projet Azimut vise juste pour réduire l’IFT

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Le projet Azimut vise juste pour réduire l’IFT

Un essai de pulvérisation ciblée sur maïs.

Les fédérations de cuma de l’Ouest sont engagées dans un projet visant à réduire l’IFT grâce aux nouvelles technologies numériques. Les essais ont notamment permis de tester la pulvérisation ciblée sur le maïs.

Lors de l’édition 2024 des rencontres de l’agroéquipement, organisée à Ancenis (44) par Vegepolys Valley, les cuma de l’Ouest ont pu démontrer leur savoir-faire en termes d’innovation. À l’occasion de la conférence « Les technologies robotiques et numériques au service de la production agricole », Stéphane Volant, chargé de mission au sein de la frcuma Ouest, a présenté les résultats du projet Azimut.

Azimut, pour réduire l’IFT

Ce programme, lancé en 2022, mise sur l’innovation numérique pour réduire l’usage des produits phytosanitaires. Il est porté notamment par les fédérations régionales bretonnes et ligérienne, mais aussi Terrena et la chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Pour cela, les partenaires étudient trois axes. Un : l’optimisation de la pulvérisation en ne mettant du produit que là où cela est nécessaire. Deux : la mise en œuvre de méthodes alternatives comme le désherbage mécanique ou plus innovant, le laser. Et enfin la gestion des risques via l’utilisation d’outil pour ne traiter que lorsque cela est nécessaire.

Des essais de pulvérisation localisée sur maïs

Dans le cadre de ce projet, le pulvérisateur ARA d’Ecorobotix a fait l’objet de tests sur maïs dans les parcelles de la ferme expérimentale de Derval en Loire-Atlantique. Cette plateforme de pulvérisation de 6 m possède des caméras capables de reconnaître les adventices et la culture en place. Elle peut ainsi traiter de manière très localisée sur des surfaces de 6 cm x 6 cm pour mettre du produit uniquement sur les herbes indésirables. À Derval, l’utilisation de cet équipement sur une parcelle de maïs binée au préalable a permis de réduire de 54 % la dose de produit utilisé. Pour autant, Stéphane Volant s’interroge sur les meilleures conditions d’utilisation d’un tel outil : « C’est intéressant, mais l’est-ce vraiment vis-à-vis d’une technologie qui pulvérise uniquement sur le rang et qui sera sans doute plus simple à utiliser ? » Selon lui, la vraie utilité de ce matériel se révèle pour cibler des adventices précises, à l’image du Datura.

Une technologie appréciée sur prairie

Une intercuma dans le Sud-Manche/Nord-Mayenne, regroupant 20 cuma et 700 ha, a franchi le cap de l’ARA en 2024. L’investissement va dans le sens d’un ciblage très précis puisque le matériel est destiné à traiter les chardons et rumex dans les prairies. « Cela à l’air de bien fonctionner et de convenir aux exploitants », analyse le chargé de mission.

Stéphane Volant Frcuma Ouest

Stéphane Volant, en charge des projets Azimut et Farmtopia au sein de la frcuma Ouest. © TD

Le système cuma plaît à l’Europe

La frcuma Ouest est engagée dans un second projet, européen cette fois. Intitulé Farmtopia, il a pour but de démocratiser les nouvelles technologies aux niveaux des petites et moyennes exploitations agricoles. « Ils sont venus nous chercher pour l’application MyCumaLink utilisée par le réseau des cuma en France depuis 2019 pour repérer le matériel disponible sur une carte », rapporte Stéphane Volant. Pour lui, la première étape dans ce projet consiste à expliquer le fonctionnement d’une cuma. « C’est un ovni ailleurs en Europe. L’investissement en commun, ils ne connaissent pas », sourit-il.

Pour plus d’information, retrouvez aussi cet article sur www.entraid.com.

 

 

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