Avec myCumaLink, les responsables de cuma disposent aujourd’hui d’un outil unique pour mieux connaître le parc de matériels des autres groupes. Qu’ils soient proches ou non. Ils trouvent là, en temps réel et sans intermédiaires, des réponses à des questions qui se posent fréquemment. Qui pourrait avoir besoin de notre moissonneuse durant une centaine d’heures par an? Le modèle de tracteur que nous envisageons d’acheter est-il déjà en service dans les alentours? Une cuma proche aurait-elle une ensileuse pouvant nous dépanner pour finir la saison? A quel prix se vend réellement un semoir de la marque X en 6 mètres?
Première motivation de myCumaLink: l’intercuma
Stéphane Diard, administrateur à la fncuma et président de la SAS Cuma Services, en rappelle la généalogie. «Au départ, nous cherchions à faciliter la mise en place d’intercuma et de partage de matériels entre groupes. L’outil permet un contact direct sans avoir à passer par l’intermédiaire d’un animateur de la fédération». En effet, quand un groupe a optimisé sont fonctionnement, il peut lui rester de la marge pour réduire encore les coûts en s’associant à un autre n’ayant pas besoin du matériel dans les mêmes créneaux. Les relations intercuma, qu’elles soient ponctuelles ou au long cours, portent un enjeu économique certain.
La plateforme évolue
A ce jour, la plateforme myCumaLink n’a pas encore atteint une grande audience. Stéphane Diard le reconnaît. «Les responsables n’ont pas encore l’habitude de se tourner vers ce genre d’outil, sans doute moins que leurs salariés. Mais nous le faisons évoluer pour mieux répondre aux besoins». Il prévient aussi que le respect du RGPD oblige à contrôler l’accès aux données. Les utilisateurs doivent donc suivre un minimum de procédures.
Un outil de communication
Sur le terrain, les animateurs autant que les comptables s’activent à améliorer la qualité des informations renseignées dans myCumaLink. Les détails ne sont accessibles qu’aux responsables de cuma bien identifiés. Ils en maîtrisent également la diffusion. Par contre, la localisation et le nom des coopératives apparaît en accès libre. Les groupes y trouvent là un moyen de se faire connaître et de recruter de nouveaux adhérents, notamment des jeunes qui débarquent d’une autre région. Les animateurs cuma l’utilisent d’ailleurs lors des stages «21 heures».
Dimitri Lacombe (fncuma) et Marie-Flore Doutreleau (frcuma Occitanie) participent à l’enrichissement de myCumaLink. Ils précisent qu’une nouvelle version va sortir à l’automne, avec notamment l’affichage d’une typologie de chaque cuma dès le départ. «En fait, il faut juste faire le pas de se créer un accès. Ensuite, l’utilisation est très simple». Pour démarrer, le plus plus facile est de consulter sa fédération.
Pour la petite histoire, l’idée de myCumaLink vient du réseau Ouest. C’est là que la première version a vu le jour. Son déploiement au niveau national a été voté en juin 2019 lors de l’assemblée générale de la fncuma. L’outil fait aujourd’hui partie de l’écosystème des données du réseau, qui commence avec les enregistrements comptables. Il comprend aussi les Guides prix de revient et les études Rayons X.
Lien utile: page d’accueil de la plateforme myCumaLink.