Les cuma s’adaptent aux besoins des territoires

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Les cuma s’adaptent aux besoins des territoires

L'une des trois retourneuses d'andains de la cuma AgriCompost. Un exemple de partenariat utile aux territoires.

Selon les besoins des territoires, certaines cuma travaillent main dans la main avec d'autres acteurs, pas forcément agricoles. Ces partenariats, parfois noués de longue date, coïncident avec l'ouverture que nécessite la certification Responsabilité sociétale des organisations.

Les territoires ont besoin des cuma. Depuis longtemps, elles ont en effet été identifiées par les acteurs des territoires ruraux comme des partenaires efficaces. C’est le cas de la cuma AgriCompost, qui travaille avec sa collectivité territoriale sur le thème de la qualité de l’eau. Mais aussi de la cuma Donazaharre, qui soutient la section Agroéquipement du lycée agricole de Saint-Jean-Pied-de-Port.

Coups de main dans les territoires

« L’aire de la Communauté d’agglomération Pays basque, la CAPB, inclut l’aire de captage des secteurs Bayonne-Anglet-Biarritz, sur laquelle perdure une problématique de bactéries fécales dans l’eau », explique Julien Ladonne, aujourd’hui en charge des plannings de la cuma AgriCompost.

« On ne dépasse pas les limites de potabilité, » souligne-t-il, « mais la CAPB (comme le syndicat du Bassin-versant de la Nive qui le gérait précédemment) souhaite diminuer ces taux. Elle travaille au niveau des stations d’épuration, bien sûr », précise-t-il.

Mais la CAPB souhaite agir également « à la source », c’est-à-dire auprès des exploitations d’élevage du secteur. Elle a donc, depuis 2022, réinstauré deux mécanismes qui existaient précédemment. D’une part la CAPB subventionne l’achat de bâches Toptex, qui permettent au fumier de « respirer », en retenant tous les liquides riches en bactéries qui pourraient s’en échapper lorsqu’ils sont stockés. Ce qui évite au passage le lessivage des éléments nutritifs. D’autre part, la CAPB encourage également le compostage du fumier. « Le compostage hygiénise les fumiers: la montée en température détruit les bactéries en cause », explique Julien Ladonne.

La CAPB soutient donc financièrement la prestation de retournement des tas de fumier composté, effectué par la cuma AgriCompost.

Transmission sous le hangar

Un peu plus loin, la cuma Donazaharre, basée à Saint-Jean-le-Vieux, travaille en collaboration avec le lycée agricole de Saint-Jean-Pied-de-Port depuis la rentrée scolaire de 2022. Les élèves des cours d’agroéquipement se rendent au hangar de la cuma, situé à 3km, sous la houlette de leur enseignant, Pantxo Etcheverria. Ce dernier a été salarié de la cuma au tournant des années 2000, souligne l’actuel trésorier de la cuma, Manuel Camino.

« La cuma compte une soixantaine d’adhérents sur de petites exploitations. Elle est tournée vers les matériels de la culture du maïs: ensileuse, travail du sol -charrue, herse rotative…-, semoir… et propose du service complet avec un salarié depuis les années 1980 », explique-t-il.

Gagnant-gagnant

Sous le hangar, les élèves viennent donc découvrir et entretenir une belle gamme de matériels. Mais aussi les aspects de sécurité, comme le fait d’atteler et dételer en sécurité, ou encore comment régler un pulvérisateur.

« Le lycée ne dispose pas d’équipements de ce type, résume Manuel Camino. Et cela allège le travail du salarié, qui bénéficie aussi du regard de son collègue expérimenté ». Celui-ci est aujourd’hui devenu enseignant.

Un partenariat fructueux pour les deux parties, que la cuma et le lycée ont décidé de reconduire.

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