La démonstration se tenait autour de six tonnes à lisier différentes le 18 février 2025 à Pleyben. La fédération des cuma et la chambre d’agriculture de Bretagne organisait cette journée, la troisième dans le département dans le cadre du programme Abaa (Air Breizh et la Crab portent le projet Abaa pour la promotion de techniques faiblement émettrices d’ammoniac, avec le soutien financier de Life, la région Bretagne et PRDA). Les présentations se sont donc notamment attardées sur les équipements d’épandage. L’objectif principal d’un épandage par pendillards et patins étant de réaliser un travail qualitatif en termes de conservation et de valorisation de l’azote ammoniacal.
L’épandage par pendillards et patins représente 1 m³ sur 2
Une centaine de participants a observé les machines.
D’ici à 2026, on le sait, la réglementation va se durcir vis-à-vis de l’utilisation de la buse sur ce type de matériels d’épandage des effluents d’élevage. Sur la Bretagne, on compte encore qu’un mètre cube d’effluent liquide sur trois s’épand via un système à buse. Les dispositifs à pendillards ou à patins ont pris le dessus. Ils distribuent, désormais, dans les champs de la région, environ la moitié de ces fertilisants organiques.
La démonstration à Pleyben bénéficiait de conditions favorables. La portance était convenable et les engins marquaient peu le sol. La centaine de participants a pu par ailleurs constater les qualités d’exécution bien supérieures de ces systèmes moins émissifs. Alors que les matériels ont assuré l’épandage d’un lisier de porc, les concessionnaires étaient invités à présenter leurs caractéristiques.
En présentation d’une VX20, le directeur de la marque Armor, Philippe Pichon, insiste sur « l’importance de la préparation des lisiers. » Sur le matériel et sa rampe à pendillards de 24 m, les tuyaux de 50 mm constituent un autre paramètre qui réduit fortement, le risque de bouchages.
Optimisation des fonctionnements du matériel
Garant présentait une tonne VT 20 m³, elle aussi en rampe à pendillards de 24 m. Une des particularités que cette marque met en avant est l’absence de coude à 90°. Ceci évite les « coup de bélier » et donc les pertes de charges.
Julien Provost, représentant de Sofimat, pointe un autre détail lors de sa prise de parole. La présence d’un système Harvest Lab qui mesure la valeur minérale du lisier. « La régulation de l’épandage peut ainsi être faite non pas en déterminant un volume à l’hectare, mais à partir de sa valeur », argumente-t-il.
Au-delà des réductions d’émission d’azote ammoniacal
Guillaume Besnier prenait la suite pour détailler deux modèles :
- Tonne à lisier Samson TG ;
- Tonne à lisier Pichon SV12.
Sur la première, il rappelle la technologie éprouvée de venturi. Il appuie aussi sur « la répartition de son poids. » Des atouts qui rendent cette tonne facile d’utilisation. D’autre part, la tonne à lisier Pichon porte une rampe à patins de la même marque. L’ensemble illustre qu’il est tout à fait possible de rééquiper une ancienne tonne en remplacement de la buse.
C’est une autre rampe à patins (18 m) qui clôt le cortège de la journée, sur un matériel Joskin qui met en avant un atout par rapport au pendillard, notamment : En prairie, le patin pensé pour limiter au maximum le salissement de la végétation, un retour plus rapide des vaches.
Enfin, Joskin présentait également avec leur tonne une rampe à patins 18m. Convaincu par l’atout supplémentaire du patin, ceux-ci ont été pensés pour limiter au maximum le salissement des prairies et un retour plus rapide des vaches.
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