Propriétaire entre autres d’une ensileuse, la cuma Métha 09, en Ariège, rassemble les sociétaires d’une unité de méthanisation. Particularité: ils cultivent du maïs semence et ont décidé de valoriser les rangs mâles. Alors qu’ils sont généralement broyés, ils représentent pourtant une valeur un UF pour des animaux, ou en biogaz. De plus, les laisser dans la parcelle peut même générer des repousses gênantes.
L’ensileuse touche un rang sans faire bouger l’autre
La difficulté pour ensiler les rangs mâles de maïs semence tient dans la configuration de la parcelle. En effet, il faut pouvoir prélever entre un à trois rangs seulement, sans toucher aux précieux rangs femelles situés de part et d’autre. Précédemment, des membres du groupe avaient conçu une machine autour d’un châssis de machine à vendanger et d’une ensileuse portée à bec rotatif. Elle sert pour les schémas en 4×2 et 4×3. Mais pour les formules en 2×1, où le rang mâle s’insère entre deux rangs femelles à 80cm, il fallait donc une autre solution technique.
Un châssis de pulvérisateur automoteur pour ensiler les rangs mâles de maïs semence
Les responsables de la cuma l’ont trouvée chez FLDI/Lapeyre (Aude). Le porteur provient d’un pulvérisateur automoteur Agrifac Condor. Celui-ci supporte deux petites ensileuses munies d’un bec à chaînes très compact. Elles bénéficient d’un entrainement hydraulique. Comme il n’est pas question de faire circuler des bennes à côté de l’ensileuse, la machine assure elle-même transport. Elle possède pour cela une plateforme à l’arrière, avec un système de vidange à chaînes et barrettes. Ainsi, elle peut déverser l’ensilage dans des caissons posés au sol.
Une ensileuse qui ne se conduit pas comme une autre
Jonathan Salasc assure la conduite de cette ensileuse hors normes. «Le porteur est très confortable, grâce au châssis articulé et à la suspension. La conduite demande de l’attention, elle est plus facile dans les maïs semés au RTK». D’autre part, les têtes d’ensilage possèdent un patin pour régler la hauteur. Heureusement car les rangs femelles entravent la visibilité. «De toutes façons l’essentiel est de récolter l’épi, je ne cherche pas forcément à descendre au ras du sol».
En complément, d’autres ensileuses peu communes: un modèle traîné pour récolter l’herbe, pour faucher et andainer avant moisson.