La Cuma du Grand trèfle réunit 4 adhérents en bio avec des productions de légumes et grandes cultures. «Faucher et andainer avant moisson répond à plusieurs objectifs» explique Bertrand Rabatel, président de la cuma. «En grandes cultures, nous récoltons de nombreuses espèces, pois chiche, sarrazin, soja, orge, colza… mais il y a souvent des irrégularités de maturité dans une même parcelle. Cette opération nous permet de récolter ensuite un produit avec une maturité homogène sans avoir de problème de séchage.» Faucher avant récolte permet aussi de résoudre le problème de salissement des parcelles. «Tout ce qui va rentrer dans la moissonneuse sera sec. Nous allons ainsi augmenter la qualité du battage et le triage sera plus efficace. En plus en fauchant tôt on évite que des adventices montent à graines.»
Gagner 10 jours pour implanter une culture secondaire
Un autre atout pour la fauche avant moisson est de pouvoir en moyenne gagner 10 jours sur la date de récolte habituelle. «Dans notre cas, cela va permettre d’installer des cultures secondaires. Derrière l’orge nous allons implanter du soja et du sarrazin après le blé.
Travailler avec du matériel aux normes
«Sur internet, on trouve aujourd’hui beaucoup d’automotrices de fauchage andainage d’occasion. Nous nous sommes penchés sur le sujet et nous avons ainsi découvert que majoritairement ce type de matériel n’est pas homologué pour aller sur la route. Nous sommes dans la banlieue de Lyon et se lancer sur la route avec une machine non homologuée conduite par un salarié était impensable.» La solution est donc venue avec l’achat d’une ensileuse d’occasion. «La machine dispose de 280 ch. Elle nous a couté 30.000€ avec 3000h au compteur. Des modifications ont été réalisés par les Etablissements Girard à Villars-Les-Dombes afin de pouvoir y adapter la coupe Honey Bee de 6.70m.» D’autres modifications sont en projet afin de pouvoir y installer un groupe de fauche pour la récolte de la luzerne. A suivre.
En complément: